Contre les Wizards, James Harden et Russell Westbrook ont continué à marquer l’histoire de la NBA. Cela ne déplaît pas à James mais il ne comprend pas pourquoi tout le monde trouve ça normal, tout comme Russ.
Le match Houston – Washington a été stratosphérique en termes de statistiques. James Harden ayant scoré comme jamais cette saison, lui qui était pourtant très maladroit jusqu’à là : 59 points à 18/32 au shoot, 6/14 à 3 points et 17/18 aux lancers. Une ligne de stats incroyable où il a eu l’adresse de près, de loin, tout en étant presque parfait sur la ligne de lancers. Il a réussi une telle dinguerie alors qu’il n’y a même pas eu de prolongation et à l’extérieur s’il vous plait. A côté de lui, Russell Westbrook n’était pas ringard dans son genre : 17 points, 10 rebonds et 12 passes décisives. Il faut y ajouter un shoot ultra clutch dans la dernière minute tout en étant adroit, sauf à 3 points. Ainsi, son pote Harden ne comprend bien pourquoi ce qu’ils font est pris pour acquis :
« Je pense que ce n’est qu’avec moi et Russ », a déclaré Harden après le match, soulignant que ses performances exceptionnelles étaient souvent considérées comme acquises, selon Jonathan Feigen du Houston Chronicle. « Comme si Russ lâchait un triple-double, c’est (considéré) comme normal. Si je score 55 ou 60 points, c’est (considéré) comme normal. Si quelqu’un d’autre faisait ça, ce serait du genre «Oh mon Dieu», mais ça m’est égal. J’essaie juste d’y aller et essayer de gagner des matchs. « Si c’est ce qu’il faut pour gagner ce match, lui finir en triple-double et moi scorer 50, 60 points, alors nous continuerons à le faire. »
Et leur bilan dans le domaine parle pour eux avec plus de 85% de matchs gagnés quand ils cartonnent dans leur registre. On peut comprendre sa frustration mais c’est à l’image des grands de notre sport. Une performance à 30 points était normale pour MJ et Kobe. Quand Jason Kidd faisait un triple-double, c’était normal, tout comme Lebron qui coche toutes les lignes stats. Il va falloir qu’il s’y habitue mais comme il le dit, ce n’est pas grave et il continuera à faire ce qu’il a à faire pour tenter de gagner des matchs et bien entendu le titre NBA. L’an passé, la barbe tournait à plus de 36 points par match et s’il retrouve son adresse sur le long terme, on dirait bien qu’il soit capable de scorer autant surtout que D’Antoni ne semble pas avoir envie de changer de culture. Côté Westbrook, il suit son pote :
« C’est très difficile. Ce n’est pas facile. Il avait l’air facile de loin, mais ce n’est pas le cas. Je peux vous le dire. Je sais que très souvent, les gens voient ces statistiques et ces chiffres, et ils se disent: » Oh, d’accord. C’est facile. ’Cela demande de l’énergie. Cela demande de la précision. Cela demande du travail. Cela demande évidemment du talent. Faire cela pendant tout un match et rester concentré est… quelque chose que vous ne pouvez pas enseigner. »