Malgré la mise en place par la NBA d’un plan pouvant offrir un retour au jeu commun et le plus rapide possible aux huit équipes laissées sur le carreau depuis la mi-mars, le consensus est encore bien loin d’exister parmi ces dernières.
Tandis que l’idée d’une seconde « bulle », semblable à celle allant regrouper 22 des 30 équipes de la NBA à partir de la fin juillet au sein des installations de Walt Disney World à Orlando, prend de plus en plus d’ampleur, plusieurs membres de staffs et joueurs des huit équipes déjà éliminées de la course aux playoffs ont livré leur ressenti. Le moins que l’on puisse dire est que nombre d’entre eux ne semblent vraiment pas emballés par la possibilité de devoir rester confinés plusieurs semaines au sein d’un même lieu dans le but de reprendre quelques temps la compétition au cours de l’été.
Comme l’a révélé Jackie McMullan d’ESPN, la direction de la NBA est en train de finaliser ce plan de second bulle ayant vraisemblablement lieu à Chicago en septembre et étant à même d’accueillir les effectifs et les staffs des huit équipes privées de jeu depuis la mi-mars. Pour autant, cette dernière est encore lieu d’être mise en place, la plupart des principaux concernés (joueurs, entraîneurs, adjoints…) n’étant pas favorables à une reprise de la compétition aussi contraignante au cours des prochaines semaines. Malgré la forte envie de Michele Roberts, dirigeante du syndicat des joueurs (NBPA) et d’Adam Silver, patron de la NBA, d’organiser cet évènement, les huit concernés (Charlotte Hornets, Chicago Bulls, New York Knicks, Detroit Pistons, Atlanta Hawks, Cleveland Cavaliers à l’Est, Minnesota Timberwolves et Golden State Warriors à l’Ouest) poussent pour tenter de convaincre la direction de la NBA que l’option intégrant des camps d’entraînement par équipes et des oppositions plus locales entre certaines franchises voisines reste la plus fiable et la moins contraignante pour tous.
Une réunion téléphonique a d’ailleurs eu lieu ce jeudi entre sept des huit équipes (les Knicks étaient absents) et certains membres de la direction de la NBA. Au sortir de celle-ci, les positions sont restées assez inchangées : Roberts et Silver comprenant les problématiques soulevées par les dirigeants des huit équipes mais ne souhaitant pas les laisser dicter leur propre loi concernant la bonne décision à prendre. Comme l’a également rapporté Jackie McMullan, ayant interrogé Dwane Casey pour connaître son avis sur le sujet, le rejet de ce format de reprise semble bien partagé par les différents acteurs de la ligue :
« L’entraîneur des Pistons, Dwane Casey, a déclaré avoir effectué un sondage informel auprès des entraîneurs qui ne sont pas à Orlando, et il affirme que la majorité d’entre eux préfèrent organiser leurs propres mini-camps : « Nous préférons faire cela plutôt que d’aller dans la bulle », a déclaré Casey, « parce que contrairement à ces équipes à Orlando, nous ne jouerions pas pour la même raison (le titre NBA, ndlr) ». »
Par la suite, le coach des Detroit Pistons, en poste depuis 2018 et son départ des Toronto Raptors, développe son opinion en nuançant toutefois ses propos. Selon lui, une reprise est nécessaire, mais pas avec le format de « bulle » leur ayant été présenté :
« La raison pour laquelle nous voulons ces mini-camps est de rassembler notre équipe, d’avoir cette camaraderie, de s’améliorer et de profiter d’une certaine compétition. Nous pensons que nous pouvons le faire en toute sécurité dans notre propre environnement. Nous ne pouvons pas laisser ces gars sans jouer du 11 mars au mois de décembre sans rien faire. Cela va nuire à leur carrière. C’est un arrêt forcé trop long.«