Kyle Lowry se fait vanner ici et là mais on en oublierait presque que la star des Raptors n’a pas toujours été l’un des meilleurs à son poste. Il fallait ainsi revenir sur son parcours en bref car il a sans doute un des parcours les plus uniques de la ligue, concernant les joueurs devenus All-Stars.
K-Low a fait ses gammes chez lui à Philadelphie, du côté de Villanova lorsqu’il était universitaire. Il produit deux saisons plutôt timides mais se fera drafter au 1er tour en 24ème choix par les Grizzlies. Mais comme en 2019, il a des problèmes de poignet et dès sa saison rookie, il se le cassera, à tel point de ne jouer que 10 matchs. Lors de la saison suivante, les soucis de santé se sont envolés et monsieur grosses fesses frôle les 10 points de moyenne.
La saison suivante est censée être celle de la confirmation mais l’arrivée de Lionel Hollins va tout changer. Lui et Mike Conley qui sont d’ailleurs très amis, vont se battre pour le rôle de starter au poste de point guard. Hollins préfère Conley et Lowry le vivra tellement mal que le front office des Grizzlies le transfère par peur qu’il ait une mauvaise influence sur l’équipe.
Il débarque à Houston dans sa 4ème saison, là encore le joueur est solide mais il n’est rien d’autre qu’un rôle player. Il doit faire le sale boulot, derrière un Aaron Brooks qui a le boulot de titulaire. En 2010, il prendra le contrôle du poste de titulaire à 13.5 points par match. Personne ne pense qu’il peut être une vraie star, surtout qu’il va vivre une Memphis 2.0 encore là quand son entraîneur Adelman quitte son poste. Entre clash avec son nouveau coach McHale et des soucis de santé, il se fera transférer puisque Dragic a profité de son absence pour s’installer. Départ pour Toronto durant l’été où tout va changer…
Transféré en juillet, il démarre très fort avec plus de 20 points par match pour ses 3 premières sorties. Sauf que les blessures ne veulent pas le lâcher et quand il reviendra, il sortira du banc, derrière Calderon avant que ce dernier ne soit transféré. Malgré de bonnes stats, sa réputation de « clashs » avec les coachs le poursuit avant que le big boss Masai Ujiri débarque… Ce dernier défend cette « réput » de fouteur de merde et pense qu’il peut être une star. Il a même challengé en face à face Lowry : « tu veux être un joueur à 2 millions de dollars ou à 10 millions de dollars ou plus ? ».
Malgré toute la bonne volonté, le début de l’exercice 2013 sera catastrophique, les rumeurs sont de retour. Rudy Gay se fait transférer, Kyle Lowry est annoncé à New-York mais lui et DeRozan se concertent après ce transfert. Ils se sont mutuellement dit qu’ils devaient prendre l’équipe sur leur dos, sinon Toronto voudra à nouveau reconstruire. Les Raptors se qualifient en playoffs, une première depuis l’ère Chris Bosh. La saison suivante, Kyle sera All-Star presque 10 ans après avoir foulé les parquets pour la première fois. Il a connu les déboires en playoffs, avant le fameux sacre de 2019. Comme quoi il ne faut jamais abandonner.
C’est une belle leçon de vie de la part de Kyle Lowry. Entre les blessures, les clashs, les médias, les rumeurs, le gars n’a jamais abandonné et prouve qu’il a un sacré mental. Beaucoup se moquent de ses performances en playoffs mais avant ça, il a déjà connu bien pire avant. On se donne rendez-vous dans un autre épisode pour justement revenir sur ses saisons de galère en post-season à Toronto.