Chaque année dans une draft il y a ceux qui répondent aux fortes attentes, et aussi ceux qui déçoivent (hommage à Kwame Brown ou Anthony Bennett). Mais il y a aussi ce qu’on appelle les steals, et c’est justement ceux sur lesquels nous allons nous pencher.
Pour ceux qui ne connaissent pas le terme « steal » dans le lexique du basket, il s’agit des joueurs draftés relativement trop tard par rapport au niveau qu’ils affichent ensuite sur les parquets NBA. Et des steals, il y en a eu dans l’histoire de la ligue, avec des exemples récents et marquants, tels que Giannis Antetokounmpo (15ème en 2013) , Kawhi Leonard (15ème en 2011), Draymond Green (35ème en 2012). Trois joueurs qui se sont avérés monstrueux, avec du MVP de saison régulière, du MVP des finales et du triple bagué.
Cette draft 2019 ne fait pas exception à la règle, et certains joueurs ont été draftés plus tard que prévus. S’ils n’ont pas encore foulé les parquets NBA, on prend le risque de les annoncer comme LES joueurs qui nous feront dire dans quelques années « putain et dire qu’il a été drafté en Xème position… » ! Et on commence avec le troisième larron de Duke University.
Attendu entre les positions 4 et 8 dans la plupart des mock drafts, Cameron Reddish a donc été sélectionné en 10ème position par les Atlanta Hawks. L’ailier paye probablement son manque d’exposition aux BlueDevils, où Zion Williamson et RJ Barrett accaparaient toute la hype. Par moments, il n’a pas su se montrer sous son meilleur jour, avec des pourcentages régulièrement douteux. Mais pour autant, Cam Reddish reste un excellent basketteur, d’une fluidité rare en attaque, capable de shooter de n’importe où sur le terrain, avec ou sans dribble, dos au panier comme en pénétration. Bref, dans le bon environnement, et Atlanta semble en être un, il peut faire des ravages ! Clairement un des noms à suivre cette saison, en espérant qu’il fasse taire ceux qui soulignent sa nonchalance à la Andrew Wiggins.
En second steal, comment ne pas parler de Brandon Clarke ? Véritable freak athlétique, l’ailier-fort de Gonzaga n’était certes pas attendu dans le top 10 comme un Cam Reddish, mais peu le voyaient dépasser le pick 15. Finalement, c’est en 21ème position qu’il a été appelé par Adam Silver. Agé de 22 ans, beaucoup estiment que Brandon Clarke aura du mal à atteindre un plafond beaucoup plus haut que ce qu’il a montré en NCAA. Si son shoot reste questionnable, il a malgré tout progressé cette année et a confirmé qu’il était redoutable à la finition dans la raquette, capable aussi de sanctionner à mi-distance de plus en plus régulièrement. Mais surtout, Clarke est un très bon défenseur de raquette et un des contreurs les plus fous de cette cuvée ! Une très belle addition pour les Grizzlies donc, qui entre Clarke et Morant peuvent se féliciter de leurs choix.
Enfin vient le cas de Nassir Little. Le coéquipier de Coby White à North Carolina a déçu en NCAA, c’est un fait. Handle très moyen pour un poste 3, souvent en retard dans l’aide défensive et QI basket souvent très questionnable, il était malgré tout pressenti pour approcher le pick 15. Pourquoi ? Parce que Nassir Little a un potentiel assez incroyable ! Très athlétique, il peut découper une défense sur pénétration et est très costaud sur la défense sur l’homme, bien aidé par ses mensurations (2m17 d’envergure). Son shoot n’est pas encore des plus précis mais sa mécanique laisse présager qu’il puisse évoluer dans ce domaine. Peu collectif, il sait toutefois parfaitement créer pour lui et s’annonce comme une machine à highlights, lui qui peut finir par un énorme dunk comme en touché, des deux mains qui plus est. Bref, le flou est énorme autour de lui, capable d’être un bust comme un steal. Mais en arrivant en 25ème position (la soirée a été longue pour lui) chez les Trailblazers, beaucoup se disent qu’il atterrit au bon endroit, avec aucun All-Star à son poste, et un leader comme Damian Lillard pour l’épauler.
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