Ca y est, les playoffs sont enfin là ! Le moment que l’on attendait tous après 82 rencontres par franchise et autant de nuits blanches . Avec ce 76ers-Nets, l’attente valait clairement la peine, enfin sauf si vous habitez à Philly…
Comme on le disait dans notre preview, la capacité de Jarrett Allen à contenir Joel Embiid sera extrêmement importante pour cette série. Le pivot des Nets en avait visiblement rien à foutre, avec 2 fautes commises en 50 secondes de jeu… En dehors de ces lancers-francs rentrés par Embiid, on assiste à un défilé de tirs ratés, dont la plupart par D’Angelo Russell. Attendu au tournant pour son premier match de playoffs en carrière, l’homme aux nattes déçoit en entame de rencontre, mais heureusement Joe Harris inscrit 3 tirs à 3-points d’affilée pour donner le premier avantage à son équipe. Après un bon début de rencontre, Embiid s’écarte du cercle, gêné par Dudley, et force dans le tir extérieur… Une grosse erreur, puisqu’il en manque 5 de suite, à l’image de ses coéquipiers (0/5). Heureusement, Jimmy Butler, qui musèle Russell, inscrit quelques points, mais l’écart est déjà de +11 après 12 minutes de jeu.
En sortie de banc, Caris LeVert va se montrer tranchant, avec plusieurs tirs primés et des bonnes finitions dans la raquette (12 points). D’Angelo rentre enfin un tir à 3-points, et la précision à distance des deux équipes (8/12 à 3-points pour Brooklyn) se répercute sur le tableau d’affichage (+17) . Spencer Dinwiddie prouve qu’il est toujours aussi relou à chaque fois qu’il drive, ce qui a le don d’agacer Jimmy Butler. A l’image de Tobias Harris et Ben Simmons, transparents, les Sixers sont dans le dur. En mode diesel en fin de saison, Jimmy Butler prouve qu’il a eu raison de s’économiser, c’est lui qui va tenir son équipe à bout de bras. Des pénétrations, des jumpers, des turnovers provoqués, Jimmy régale le Wells Fargo Center et son numéro de soliste permet de ramener Philly à 62-54 à la mi-temps… sur un gros tir au buzzer à 3-points. Playoffs J est chaud !
De retour sur le parquet, Embiid et Redick ramènent leur équipe à 4 petits points, c’est d’ailleurs le premier panier de la soirée pour l’ancien sniper des Clippers. Mais les Nets ne trembleront pas, à l’image de leur leader D’Angelo Russell qui rentre de mieux en mieux dans son match. Le meneur se faufile entre les écrans et arrive à perforer la raquette adverse, quand il ne finit pas à mi-distance. Statistique intéressante, D-Loading est le 3ème joueur le plus prolifique de la NBA sur les jumpers, et ça se voit ! Boban Marjanovic pèse de par son physique de golgoth, mais Ed Davis va réaliser un chantier énorme en sortie de banc des Nets. Rebonds offensifs, claquettes, écrans, finitins dans la raquette, le pivot est en double-double sur le troisième quart-temps et redonne 11 points d’avance aux siens. Pendant ce temps, Jared Dudley livre un meilleur match que Ben Simmons. C’est problématique oui.
JJ Redick rentre ENFIN un tir à 3-points et la défense des 76ers reprend des couleurs. Les plus optimistes pourraient croire à un comeback mais ce serait une lourde erreur. La seconde escouade de Kenny Atkinson prend de nouveau le dessus sur celle de Brett Brown, notamment Caris LeVert et Spencer Dinwiddie, un duo qui aura fait tellement mal ce soir… D’ailleurs en parlant de Kenny Atkinson, il faudra féliciter le technicien pour la préparation du match de son équipe. L’équipe joue bien, les sorties de temps-mort laissent place à de très bons systèmes et tout le monde est concentré. Pendant ce temps à Philly ? Joel Embiid et Amir Johnson sortent leurs smartphones et checkent leurs réseaux sociaux… Une image hallucinante pendant un match de playoffs, et on laissera aux fans des Sixers le luxe d’en débattre… Les Nets vont tranquillement contrôler leur fin de match et emporter un Game 1 bien mérité : 111-102 ! Superbe performance, et qui met déjà bien la pression à leurs adversaires.
En début de saison, Jimmy Butler alors aux Timberwolves, avait humilié ses coéquipiers un par un lors d’un training, les prenant tous à parti pour leur manque de volonté et de sérieux dans les grandes occasions. Après une débâcle pareille ce soir, on a bien envie qu’il reproduise la chose avec ses potes des 76ers. Lui a été en revanche exemplaire, dans l’attitude comme dans les faits, avec un même un record de playoffs personnel égalé (34 points). Ne tirons pas trop de conclusions d’une seule rencontre, mais si Philly continue à jouer ainsi, la série va être bien plus compliquée que prévue !
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