Dans une NBA totalement gouvernée par l’ère du small-ball, la plupart des franchises ont du s’adapter à ce système dans l’espoir de stopper l’hégémonie des Warriors. Rares sont celles qui essaient d’aller à contre-courant, mais les Kings semblent appartenir à cette catégorie.
« Les Warriors sont imbattables à leur propre jeu. » « On ne peut défier les Warriors à 3-points ». « Pour vaincre Golden State il faut ralentir le rythme » etc. Ces phrases, tout le monde les a entendues maintes fois, et il faut reconnaitre qu’elles sont loin d’être fausses. Pourtant, jouer small ball est une quasi-obligation dans cette NBA moderne, du coup on voit des équipes comme les Lakers s’adapter en laissant un arrière comme Josh Hart affronter un pivot comme Nikola Jokic.
Les Kings, eux, n’en ont strictement rien à foutre ! La distance entre Los Angeles et Sacramento n’est pas bien grande, environ 400 miles. Pourtant, pendant que les premiers songent presque à jouer sans pivot, les Kings eux, envoient 4 intérieurs sur le terrain. Oui, face aux Suns, on a pu apercevoir Skal Labissière, Marvin Bagley III, Willie Cauley-Stein et Harry Giles aux côtés de Frank Mason III. Nombreux ont dû être les spectateurs à halluciner devant leur écran, ce qui était aussi un peu le cas sur le banc des Kings :
» C’était une surprise. Je me suis dit ‘Ok, il nous fait tous rentrer’. Il m’a intégré pendant un discours de temps-mort, j’étais là « Sérieux, moi?’. Surtout que je voyais déjà Skal, Willie et Marv sur le parquet. C’était cool, c’est quelque chose qu’on devrait réessayer. » Harry Giles via NBC
Pendant la présaison, c’est souvent l’occasion idéale pour les coachs de tester certaines rotations. Ou encore pour les joueurs d’oser des choses qu’ils ne se seraient pas forcément permises en saison régulière et encore moins en playoffs. Du coup, il va falloir s’attendre à voir régulièrement plusieurs intérieurs à la fois cette saison chez les Kings. Surtout eux qui comptent tout de même 7 Big Men sur les 15 membres de l’effectif !
» J’essaie de développer les gars en leur donnant assez de temps de jeu et ce n’est pas toujours une mince affaire. Ce cinq majeur a forcément attiré l’attention, c’est quelque chose avec lequel on compte jouer. » Dave Joerger