Portland vient d’essuyer deux larges défaites au Moda Center contre les Spurs puis contre les Celtics. En ce moment, les Blazers ne savent pas de quoi l’avenir sera fait et cela se ressent sur le terrain.
Les supporters de Portland ne connaissent pas la notion de suspense ces derniers temps. Cette nuit face aux Celtics, les Blazers se sont inclinés 145-117, soit un différentiel de 28 points. Une lourde défaite d’autant plus inquiétante, que la franchise de l’Oregon avait déjà perdu de 31 points contre les Spurs dans la nuit de jeudi à vendredi. Contre deux équipes qui ne sont pas meilleures sur le papier et qui n’étaient pas spécialement en forme, concéder deux défaites aussi larges n’augure rien de bon. Et encore, les Blazers restent sur cinq défaites en six matchs, alors qu’ils étaient sur une série de quatre victoires consécutives. À l’entendre, même Chauncey Billups semble résigné.
« Il y a une manière de perdre et ce n’est pas la manière dont je suis prêt à perdre. C’était embarrassant. Nous avons pris l’habitude de jouer vraiment doucement au début des matchs, et nous dépendons de notre banc pour nous y remettre. Même à la mi-temps, je leur ai simplement dit : « Je ne comprends pas. Je n’ai jamais vu une équipe qui avait besoin de notre banc pour inspirer nos titulaires », et c’est de la folie pour moi. C’est censé être l’inverse. »
Un discours pas du tout rassurant, ni encourageant pour les membres du cinq de départ. Des mauvaises entames de match qui coûtent cher sur quatre quart-temps, c’est quand même sale. Le point positif, c’est que Damian Lillard n’est pas là. Touché aux abdominaux, son absence est forcément déterminante sur le niveau de jeu des Blazers. Néanmoins, en voyant ses coéquipiers, il ne doit pas être motivé à retourner sur le parquet avec eux, et peut-être que les envies de départ se réveilleront pour Dame Time. Des franchises sont toujours intéressées par le meneur et se battre pour le play-in, ça peut vite le saouler.
Le départ de Neil Olshey peut également redistribuer les cartes. General Manager depuis 2011, il a finalement quitté son poste après dix ans, licencié suite à une enquête liée à son management visiblement toxique à Portland. Les Blazers prenaient déjà un nouveau départ cette saison en embauchant Billups, et en licenciant Terry Stotts, en place depuis dix ans. Autrement dit, un nouveau GM arrive, et donc possiblement un nouveau projet. Entre les mauvais résultats et le cas Damian Lillard, se dirige-t-on vers une reconstruction à Portland ? Scénario en mode culture de l’instant, mais finalement envisageable.