Les 76ers tapent leur career-high et détruisent les Nets : 51 points dans le 3ème quart-temps pour revenir à égalité !!

Source photo : The Big Lead

Après s’être fait surprendre à domicile, on attendait beaucoup de la part des hommes de Brett Brown. Et après une mi-temps globalement équilibrée, son équipe est passée en mode rouleau compresseur ! Avec notamment un troisième quart-temps record et une confiance retrouvée en ses leaders.

D’entrée de partie, DeMarre Carroll va planter 2 bombes du parking, une entame qui laissait craindre le pire pour les 76ers. Mais Ben Simmons va se montrer très en forme, lui qui était passé totalement à côté de son Game 1. Le ballon circule beaucoup mieux ce soir et l’Australien fait des ravages, que ce soit en pénétration dans la raquette ou en servant JJ Redick en sortie d’écrans. Le sniper avait lui aussi livré un premier match bien vilain, mais tout comme son meneur il n’a pas mis longtemps à se remettre dans le bain. En sortie de temps-mort, Brett Brown va envoyer Boban Marjanovic en remplacement d’un Joel Embiid visiblement touché au genou. Comme bien souvent, le géant va se montrer à son avantage, avec des conclusions dans la raquette tout en touché et même deux tirs à mi-distance : résultat ça fait 8 points en moins de 3 minutes et Philly file en tête au tableau d’affichage. Mais D’Angelo Russell monte en régime, inscrivant plusieurs tirs après quelques manqués, bien suppléé par un Spencer Dinwiddie qui vient coller 2 tirs à 3-points en sortie de banc : 28-34 à la fin du premier acte.

Joel Embiid revient sur le terrain et vient inscrire ses premiers points de la rencontre sur des lancers avant d’enchainer avec un joli eurostep. Mais en défense, les 76ers laissent beaucoup trop d’espaces aux tireurs et se font logiquement sanctionner deux fois de suite à 3-points par D’Angelo. Le meneur répond clairement au rendez-vous pour ses premiers playoffs ! Boban est de retour sur les terrains et les Nets font l’erreur de le laisser libre de tout marquage à mi-distance. Le pivot ne se fait pas priver et punit ses adversaires, provoquant les éclats de Dikembe Mutombo et Allen Iverson, habitués du Wells Fargo Center. Ben Simmons continue à se montrer très actif, au rebond défensif comme en attaque. Il profite des largesses qu’on lui laisse à 3-points pour prendre de la vitesse et conclure par des layups. Décrié au dernier match pour ses nombreuses erreurs sur les transtitions, l’Australien claque un 15-6-6 sur la première mi-temps et son jeu est d’une superbe fluidité. Mais Caris LeVert est à nouveau en forme et permet à Brooklyn de se maintenir à hauteur des Sixers, aidé par Kurucs. Embiid retourne sur le terrain mais parait clairement diminué. Les Nets en profitent, et ils ont bien raison tant ça ne durera pas en seconde mi-temps… Gêné par Jarrett Allen, le Camerounais lui envoie son coude au visage et prend logiquement une flagrante avant de manquer un layup à priori simple. Les deux équipes reviennent aux vestiaires sur le score de  64-65, avec des Nets qui restent au contact malgré le festival de Ben Simmons.

Il était sympa ce « match ». Pourquoi l’usage des guillemets ? Eh bien parce que la seconde mi-temps ressemblait plutôt à une gigantesque orgie jubilatoire, ou à un long cauchemar selon dans quel camp vous vous situez. Sur le troisième acte, les 76ers vont réaliser une performance qui n’était plus arrivée en playoffs depuis 1962 en inscrivant pas moins de 51 points sur la période ! Non, notre clavier n’a pas déconné : CINQUANTE ET UN POINTS ! Joel Embiid, que l’on disait en dessous de son niveau habituel en première mi-temps va inscrire 7 points de suite , écrasant tout ceux ont le malheur de se trouver sur son passage dans la raquette. Tobias Harris entre enfin son premier tir extérieur de la série, en plus d’aller chercher des lancer-francs et de rentrer ses jumpers à mi-distance. Pendant ce temps, la défense est intraitable avec D’angelo Russell et cie, provoquant au passage plusieurs pertes de balles. Le soucis pour Brooklyn, c’est que Philly ne pardonne pas ce soir en transition, toujours emmené par un Ben Simmons étincelant. Lui qui se plaignait des huées après la dernière défaite des siens se comporte en patron ce soir et reçoit les applaudissements qu’il mérite ! JJ Redick trouve à son tour la mire et c’est cinglant 21-2 que les 76ers passent à leurs adversaires. Spencer Dinwiddie tente d’y répondre en sortie de banc, mais Mike Scott est encore plus efficace que lui à 3-points et il est déjà le 6ème joueur de son équipe à atteindre la barre des 15 points sur le match, avec ce panier au buzzer qui permet d’atteindre les 51 points sur la période.

Avec 29 points d’avance, les 76ers pouvaient renvoyer leur cinq majeur se reposer et c’est ce qu’ils feront après un nouveau panier à mi-distance de Boban Marjanovic. Décidément, on apprend pas de ses erreurs à Brooklyn… Le Wells Fargo Center salue ses héros du soir et les remplaçants font leur entrée pour un dernier quart-temps anecdotique. 145-123 score final, les 76ers ont régalé après un premier match bien décevant et ont bien profité de la maladresse de leur adversaire du soir. 145 points en un match, c’est tout simplement le record de la franchise !

S’ils arriveront à Brooklyn avec la satisfaction d’un match glané en Pennsylvanie, les Nets vont tout de même devoir se reprendre. A eux désormais de montrer qu’ils savent se reprendre après un non-match devant un Barclays Center en ébullition. Pour Philly la mission est simple : récupérer l’avantage du terrain à tout prix ! Le Game 3 s’annonce immanquable, et surtout impossible à pronostiquer…