Alors qu’on pensait le débat autour des arbitres perdre de sa superbe, on peut compter sur Julius Randle pour remettre un peu de lumière sur un corps arbitral qui a déjà bien été mis sous le feu des projecteurs. Pourquoi se remettre en question lorsqu’on peut incriminer les arbitres ?
Depuis le début de saison, il est facile d’observer que de nouvelles indications ont été transmises aux arbitres tout autour de la ligue. En effet, moins enclin à siffler au moindre au contact et plus équitable pour les défenseurs, le jeu semble s’être fluidifié tout en étant nettoyé des impuretés qui profitaient à bon nombre de stars. Coucou Harden ! Cependant, malgré ces améliorations significatives, il arrive toujours que des plaintes surgissent.
Ce mardi soir, lors du thriller opposant les deux franchises new-yorkaises, un certain Julius Randle n’a surement pas apprécié de perdre 112-110 face aux rivaux de l’autre côté du pont. Avec 24 points, 9 rebonds et 8 passes, l’ailier-fort n’a pas manqué de remplir la feuille de stat. Cependant, force est de constater que l’accueil arbitral au Barclays Center n’a pas été de son goût. Se dirigeant uniquement deux fois sur la ligne de réparation, l’ailier-fort des Knicks n’a absolument pas apprécié ce traitement de défaveur. Selon lui, les arbitres lui auraient indiqué que cela résulte de sa force et domination physique. Lors de la conférence de presse d’après-match, Randle ne s’est pas privé pour dire tout le fond de sa pensée.
Allez leur demander. Je ne sais pas ce qu’ils regardent ou ce qu’ils voient. Aussi agressif que j’aie joué, en attaquant la raquette, je ne peux pas être pénalisé parce que je suis plus solide que les autres. Et c’est une réponse que j’ai reçue aujourd’hui. Ils ont dit que certains contacts ne m’affectent pas comme ils affectent les autres joueurs. Parce que je suis plus costaud, ils ratent certains coups de sifflet. Ça m’énerve encore plus. Pour être honnête avec vous, ce n’est pas comme ça que vous arbitrez le jeu.
Au basket-ball, généralement, lorsque des joueurs plus petits gardent des joueurs plus grands, ils s’en sortent beaucoup mieux. Mais certaines choses sont un peu plus flagrantes. Si vous giflez un gars, peu importe qui c’est, cela va l’affecter. Comme je l’ai dit, je ne veux pas en parler. Je veux me concentrer sur le fait de continuer à passer au-dessus de cela, à jouer dur, à jouer avec énergie et à diriger mon équipe. Je ne peux pas laisser mes problèmes d’arbitrage m’empêcher d’être efficace, que nous gagnions ou perdions.
Clairement agacé par la différence de traitement qu’il a subie, Julius Randle est contraint de jouer avec des paramètres qui lui sont propres, comme le début de sa carrière de basketteur. Toujours plus dominant physiquement, en général, l’ancien des Lakers doit encore apprendre à rester efficace et concentré avec ou sans les arbitres de son côté. Dans la cultissime émission « Inside the NBA », Shaquille O’Neal a tenu à adresser un message au franchise player des Knicks.
"Play through it, big man."@SHAQ has a message for Julius Randle following the Knicks' loss to the Nets. #InsideTheNBA pic.twitter.com/QVhQhWiq5a
— NBA on TNT (@NBAonTNT) December 1, 2021
Ecoutez Mr. Julius, tout le monde se moque de Goliath, tout le monde s’en moque. Donc je dis ça pour dire que, joue à fond, mon grand. Tu es bon, tu es fort, tu ne vas pas avoir de coups de sifflet, ils ne vont pas ralentir le jeu pour nous. Alors ce que tu dois faire, mon grand, c’est leur faire commettre une faute. Quand tu les as au post, punis-les. Que quelqu’un prenne ce coude et le lève de 10 à 15 cm.
Tu dois juste continuer à jouer. Rappelez-vous, personne ne soutient Goliath, tout le monde s’en fiche, les petits s’en fichent, ils se fichent de nous, les grands. Mais tu peux le faire, d’autres grands gars l’ont fait et tu peux le faire, arrête de pleurnicher, arrête de te plaindre, ils s’en fichent, ils ne vont pas te donner les appels, mais c’est bon, joue le jeu, grand chien.
Tout au long de sa carrière, Shaquille O’Neal a été habitué à tout écraser sur son passage. C’est le moins que l’on puisse dire. En effet, bien souvent trop grand, trop gros ou encore trop rapide au début de sa carrière notamment, le Shaq n’a pas toujours eu les coups de sifflet qu’il aurait dû avoir. Malgré le traitement de défaveur dû à sa (sur)domination physique, le Big Diesel n’a pas semblé être freiné sur les parquets NBA. Ainsi, du haut de ses 27 ans, Julius Randle doit se reprendre, rester focus sur son jeu et assumer le statut de franchise player comme il se doit.
En décidant de se livrer aussi ouvertement sur les décisions arbitrales, Julius Randle s’est surement exposé à une amende qui pourrait arriver incessamment. Pourtant, ce genre de sortie peut se révéler utile pour de prochaines occurrences avec les arbitres. Comme quoi, brailler publiquement peut servir.
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