Les Raptors se sont bien remis du départ de Kawhi Leonard ! Grâce notamment à un excellent début de saison, les canadiens sont en embuscade à la 4ème place de la Conférence Est. Mais il est l’heure de rendre des comptes et de nominer les All-Star. Et les Raptors auront 2 représentants à Chicago le 17 février. Et en voici les raisons.All-Star 1 : Pascal Siakam
Difficile d’y trouver quelque chose à redire, Pascal Siakam sera All-Star cette année. Une consécration pour le Camerounais drafté il y a 4 ans en 27ème position. On attendait au tournant le dernier MIP, lui qui devait prouver qu’il était capable de mener son équipe au scoring sans Kawhi pour attirer les défenses. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il y arrive à perfection !
Siakam n’a jamais été aussi fort et il est difficile de voir son réel plafond. Dans un effectif regorgé de talents, il s’est clairement imposé comme le leader technique, montrant chaque soir sa polyvalence. Spicy-P est passé de 16,9 à 25,1 points par match les mains dans la poche. Car ce qui est le plus choquant quand on regarde le Camerounais jouer, c’est sa facilité. Peu importe le match-up, peu importe le différentiel de taille/poids, Siakam est toujours ou presque productif. Et marquera toujours des points,en allant au charbon. Avec sa palette offensive, alternant post-up, drive, transition et mid-range à merveille. Le Raptor a même encore progressé, s’imposant de plus en plus facilement dans la raquette mais surtout en tirant beaucoup plus du parking. Le pire ? De l’autre côté du terrain, le MIP n’a rien perdu de sa superbe. Siakam est toujours un dur-au mal qui n’hésite pas à se sacrifier et à faire des efforts pour son équipe. Nick Nurse l’a d’ailleurs bien compris puisqu’il continue à lui faire toujours plus confiance et lui donner les clés de l’équipe en attaque. Preuve en est qu’il lui donne encore plus de temps de jeu que la saison passée (36min/match contre 31 la saison passée)…
Leader d’une excellente équipe, progression permanente, facilité dans le jeu… la question n’est pas de savoir si le Camerounais sera All-Star mais bien s’il sera titulaire. Ici en tout cas, l’avis est formel. Pascal Siakam doit être titulaire.
Mais quelque chose pourrait faire mal à Siakam dans les votes. Cette blessure à l’aine qu’il traine depuis 3 semaines. Et malheureusement pour les Raptors, cette blessure coïncide avec celles de Marc Gasol (ischio-jambiers), Fred VanVleet (genou) et Norman Powell (épaule).
On aurait pu alors croire que les Raptors allaient couler. Eux qui avaient si bien commencé leur saison avec notamment un 9-0 à domicile perdaient alors 3 titulaires et leur sixième homme. Mais c’était sans compter sur Kyle Lowry. Le chouchou du public canadien a assumé son rôle de patron et a plus que sauvé les meubles. Un vrai step-up qui lui offre d’excellentes stats. 20.8 points (3ème meilleure moyenne en carrière), 7,6 passes (2ème meilleure moyenne en carrière) le tout en 38,4 minutes par match (plus grosse moyenne de toute la NBA à 33 ans). Mais c’est surtout dans le visuel que Lowry impressionne.
Celui à qui on avait souvent reproché un manque de charisme, de leadership et de clutchitude est métamorphosé. Comme quoi, trainer aux côtés d’un tueur comme Kawhi peut avoir du bon… Toujours est-il que K-Low est sans conteste l’âme de cette équipe. C’est bien lui le chef sur le terrain qui dit aux autres quoi faire. Lowry régule cette équipe et donne le rythme aussi bien offensivement que défensivement. Le meneur est celui qui donne le ton et l’intensité à la deuxième meilleure défense de la Ligue. Et mieux encore, c’est lui qui est clutch. Fini les chokes, les LeBronto et autres, Lowry a maintenant le sang-froid. On l’avait déjà vu lors des derniers Playoffs et notamment dans le Game 6 des Finals. Le meneur l’a confirmé. On peut maintenant compter sur lui dans les moments chauds. Les stats le montrent bien : sur les joueurs ayant joué au moins 10 « clutch time » (5 minutes ou moins avec 5 points d’écart maximum), Lowry est le huitième meilleur scoreur et cinquième meilleur passeur. Bref, un vrai leader.
Des gros shoots, des drives chaloupés et des offrandes quand les fins de matchs approchent, que demander de plus à un meneur ? Ajoutez à cela un leadership retrouvé, un bilan plus que satisfaisant et une défense dure sur l’homme tous les soirs et vous obtenez une sixième nomination pour un All-Star en puissance.
Vous connaissez maintenant la prochaine étape. A vos votes, à vos tweets, il est temps d’envoyer Siakam et Lowry à Chicago, même si les coachs auront l’ultime décision entre les mains.