Selon Frank Vogel, la troisième star des Lakers, c’est le joueur ouvert. En vérité, c’est juste une belle manière de dire « Alex Caruso ». Ce n’est pas LeBron James qui dira le contraire. Caruso est un élément majeur des Lakers cette année, et est en train de donner un grand coup de main pour se défaire des Houston Rockets en demi-finale. Ce qui lui vaut les louanges du King, toujours appréciables. Ce dernier sait reconnaître l’apport de ses coéquipiers, et nous le démontre une fois de plus.
Les Lakers ont semblé dominer les Rockets lors du match 5 des demi-finales de la Conférence Ouest. Les angelinos ont rapidement fait le break et n’ont que rarement été inquiétés lors des 3 premiers quart-temps de la rencontre. Cette domination a évidemment pu être réalisée par Anthony Davis au pays des nains, mais également par un LeBron très en jambes, qui finira la rencontre à une passe du triple-double.
Ces stats, aussi impressionnantes soient-elles à 35 ans, peuvent toutefois interpeller. En effet, le King tourne actuellement à 28 points de moyenne contre les Rockets depuis le début de la série. 4 matchs, c’est un échantillon sérieux et on peut se demander comment cela se fait-il que James ait aussi « peu ». La réponse se trouve dans l’aspect collectif du jeu des Lakers, dont Alex Caruso est une pièce maitresse. C’est d’ailleurs le 4 fois MVP qui en parle le mieux :
« C’est un gars sur lequel nous savons que nous pouvons compter. Il ne fait pas beaucoup d’erreurs. Il joue au basket-ball gagnant. Je n’avais pas une seconde pour deviner que j’allais le trouver dans le corner. Il sait que j’ai confiance en lui »
Caruso a répondu aux compliments de son premier fan par l’intermédiaire d’un journaliste sur Twitter :
Alex Caruso was asked tonight how much confidence LeBron passing to him with the game on the line gives him.
His answer is pretty perfect, and sums up his journey and personality well. pic.twitter.com/sgdEzTcmGY
— Playoff Faigen (@hmfaigen) September 11, 2020
On ne peut qu’acquiescer à cette décla du King. D’abord parce que ça vient de quelqu’un qui s’y connaît en basket, mais aussi et surtout parce que c’est vrai. Quand on voit Caruso jouer, on peut admirer un large panel d’actions. Offensivement, le white mamba est capable de driver dans la défense comme de prendre des tirs primés dans les corners. Et défensivement, aucun joueur de la Ligue ne peut dire qu’il est un matchup facile. rugueux et n’hésitant pas à aller au contact, Carushow est un véritable poison pour les attaquants adverses. En témoignent ses deux contres la nuit dernière.
L’effectif actuel des Lakers a longtemps été vu comme un gros pari par les observateurs. En tradant la moitié de l’effectif pour faire venir Anthony Davis, Pelinka fait all-in sur le talent de deux hommes au détriment du collectif. Ce coup de poker a plutôt bien fonctionné en saison régulière, et on attendait de voir comment le banc de LA tiendrai le choc arrivé en playoffs.
Surprise, ça marche. Avec Caruso qui fait du Caruso, Rondo qui retrouve un niveau post-season, et Green qui retrouve le chemin des filets, les Lakers jouent un très beau basket. Les 3 premiers quarts d’hier sont parmi les plus aboutis de l’équipe cette saison, et on voit mal qui pourrait les arrêter quand ils jouent comme ça. Les dernières 12 minutes de la rencontre seront à mettre sur le dos du relâchement et du coup de boost des Rockets, mais rien de bien méchant pour les hommes de Vogel qui auront l’occasion de prouver qu’il ne s’agissait que d’un accident. Les Lakers retrouvent les Rockets samedi, dans un game 6 qui peut déjà être une fin de série.