Gêné par son genou dans ces playoffs, Robert Williams III doit encore faire avec dans ces finales. A quelques heures du match 6, qui pourrait voir les chances des C’s de remporter la série s’envoler, le pivot des Celtics est revenu sur ses douleurs et la façon dont il les gère.
Le genou de Robert Williams III lui joue des tours depuis maintenant plusieurs semaines. Le 30 mars dernier, le pivot avait subi une opération chirurgicale après s’être déchiré le ménisque du genou gauche contre Minnesota. Sa blessure l’avait éloigné des semaines pendant de longues semaines durant lesquelles il avait suivi un programme très strict dans l’optique de revenir pour les playoffs. Robert Williams a fait son grand retour sur les parquets au match 3 contre les Brooklyn Nets, soit en un peu moins d’un mois après s’être blessé. Mais cela ne signifie pas que les douleurs sont parties pour le joueur. Pratiquement avant chaque rencontre dans les playoffs, il y a des incertitudes quant à sa participation aux rencontres. Souvent inscrit comme « questionnable », les décisions de le faire jouer ou non sont prises à la dernière minute. Depuis le début des finales, c’est la même chose, le pivot doit surmonter une douleur immense qui va et vient, ce qui nécessite un traitement particulier comme il l’a expliqué :
« Honnêtement, je le prends au jour le jour. Je peux me sentir bien en ce moment, puis les deux prochaines heures, c’est assez douloureux. C’est difficile à gérer. Quand je suis sur le parquet, l’adrénaline et l’énergie prennent le dessus, donc je n’y pense pas vraiment pendant les matchs, mais cela me touche beaucoup. »
« Je glace mon genou, on me fait des massages, j’attends trois ou quatre heures, puis je recommence jusqu’à ce que ce soit l’heure de dormir. On fait aussi un peu de restriction de flux sanguin ici et là. C’est une méthode répétitive et ennuyeuse. »
Robert Williams doing some balance work on that knee that’s been bothering him alongside fellow G3 hero Grant Williams pic.twitter.com/HOgzdkp1J5
— Celtics on CLNS (@CelticsCLNS) June 9, 2022
Le personnel médical de Boston lui a assuré qu’il ne risquait pas d’aggraver son genou opéré. La question est de savoir pour lui à quel point il est capable d’encaisser la douleur. Cela fait maintenant plusieurs semaines qu’il doit faire avec. Mercredi soir, le pivot a précisé à Yahoo Sports, que tout avait été mis en œuvre pour que son genou se porte au mieux, notamment lors de la série contre le Heat :
« J’avais vraiment beaucoup de drainage du genou lors de la dernière série. J’ai arrêté de le vider parce que ça ne servait à rien, à mon avis. Mon genou n’arrêtait pas de se remplir de liquide. Donc, j’ai en quelque sorte appris à le gérer pour pouvoir jouer. »
Même s’il dit pouvoir « gérer » les douleurs, il est clair que Robert Williams III n’est pas à 100% sur ses finales. A de nombreuses reprises, à la suite de contact, de saut ou de changement de direction, on le voit se tenir le genou gauche. Après de longues séquences d’attaque – défense, où les allers – retours ont se sont multipliés, on voit régulièrement Robert Williams III plié en deux et en train de serrer les dents. On pourrait se demander pourquoi le staff continue de la faire jouer à travers ces douleurs et pourquoi le joueur s’obstine à absolument être sur le parquet avec un genou que le fait souffrir. En conférence de presse mercredi soir, le pivot nous a donné un élément de réponse :
« Merd*, nous essayons de gagner. C’est fou. Je vis mon rêve en ce moment. Évidemment, ce serait bien mieux si nous gagnions, mais mon truc, c’est de rendre des comptes à mon équipe. Leur faire savoir que je suis ici à travers tout, et j’espère que le message sera transmis à tout le monde. »
Le pivot vit tellement un rêve en jouant ces finales qu’il est inimaginable pour lui de ne pas les disputer. Avec l’assurance (des médecins) de ne pas aggraver son genou, Robert Williams III souhaite plus que tout passer au-dessus des douleurs. Malgré tout ça, il apporte tout de même 7 points, 7 rebonds et 2 contres de moyenne à son équipe depuis le début de la série. Son impact a été très visible sur certains matchs. Face à une raquette des Warriors parfois en manque de taille et de force, le pivot a pu faire régner sa loi dans la peinture. Il est aussi une arme de dissuasion à l’intérieur qui peut énormément gêner les Warriors. On l’a vu lors des pénétrations des joueurs de Golden State, sa présence devant le panier les obligeait à ressortir le ballon à l’extérieur. Les C’s de leur côté coupaient bien les lignes de passes, ce qui se transformait souvent en ballon perdu pour les Warriors.