Le fiston Gary Payton se confie sur la difficulté d’être le fils d’une légende : « C’était un problème pour moi »

Être le fils d’une légende NBA comporte certes bon nombre d’avantages mais parvenir à se créer sa propre route tout en s’extirpant de l’ombre de son père peut se révéler très compliqué à vivre. Payton II, fils du grand Gary Payton, s’est exprimé sur la question et le moins que l’on puisse dire est que le bambin a dû vivre une enfance assez bruyante.

Klay Thompson, Stephen Curry, Jeremi Grant et Domantas Sabonis font partie des fils de légendes qui sont parvenus à réaliser des carrières déjà mieux réussies que leur ainé. Pour d’autres, la tache semble bien plus ardue. En effet, Bronny James doit gérer une attention toute particulière depuis sa plus tendre enfance et les attentes placées en lui relèvent de la mission impossible tant la carrière de son père est phénoménale. Dans une moindre mesure, les jeunes Kenyon Martin Jr ou Gary Payton II sont confrontés, eux aussi, à la difficulté de suivre les pas de leur paternel. Dans le podcast tenu notamment par Kenyon Martin, Gary Payton était l’invité du jour et est revenu sur la complexité d’élever un futur joueur NBA.

« Avec toi aussi qui as un fils, qui vas aux matchs et qui est très impliqué dans les matchs, tu veux que ton fils soit comme toi » a admis Gary Payton.

Mais parfois, il faut prendre du recul et se dire qu’il n’est pas moi. C’est une génération différente mais quand tu le vois et que tu te dis, « Il a un peu pris de mon jeu en m’ayant à ses côtés, mec ; ça te fait te sentir vraiment bien parce que tu sais comment ces enfants te font sentir parfois.

Le meneur des Sonic le reconnait, il peut facilement tomber dans la volonté de recréer le joueur qu’il était en sa progéniture, chose qui aurait pu gâcher le développement de Payton II.

Ils se lassent de vous », a concédé Payton en parlant de son fils, mais étant le seul meneur de jeu de l’histoire de la NBA à avoir remporté le titre de joueur défensif de l’année, Payton ne pouvait nier le fait qu’il était particulièrement fier de voir son fils remporter le trophée de Défenseur de l’année en G-League, le 19 mars.

Vous pensez parfois qu’ils ne vous écoutent pas vraiment parce qu’ils sont dans leur époque, mais quand je vois mon fils gagner récemment et qu’il comprend que la défense était là et que c’est ce qu’il a vu en grandissant avec moi, je me sens vraiment bien », a ajouté Payton.

Vous vous dites : ‘Yo, il a écouté un peu et il a un peu de talent ! Je me sentais très bien avec mon fils et j’espère simplement qu’il continuera à s’améliorer pour pouvoir passer au niveau supérieur et essayer de faire la même chose dans une équipe de basket.

Principal intéressé, Payton II a usé une voie bien plus ardue que celle de son père. Non-drafté en 2016, le meneur a dû se faire sa place lors des Summer League et notamment en G-League où il s’est imposé comme un défenseur de qualité, ce qui lui a permis de décrocher un contrat de 10 jours au sein de la franchise des Warriors. Pour Kelsea O’Brien de BasteballNews.com, il s’est confessé sur sa vie dans l’ombre de son père.

Vous allez probablement être comparé tout au long de votre vie. En grandissant, c’était un problème pour moi, je ne savais pas comment le gérer, mais en vieillissant et en devenant plus sage, j’ai mûri et j’ai réalisé qu’il avait son parcours et que j’avais le mien, et qu’il ne fallait pas s’inquiéter de ce à quoi les gens allaient essayer de vous comparer, parce que nous avons deux parcours différents à deux époques différentes. J’ai donc cessé de me préoccuper de cela il y a quelque temps.

Se forger une personnalité et une carrière en étant l’enfant d’une légende NBA peut se révéler bien plus complexe qu’on puisse l’imaginer. C’est pour cela que des pères tels que Kenyon Martin Sr. Ou Gary Payton se doivent de soutenir au mieux leurs fils sans entraver leur développement avec un quelconque désir de mimétisme avec leur carrière.