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Le coach des Knicks ose tout : il voit du Kawhi Leonard en RJ Barrett

Source image : Clutchpoints

Auteurs d’un début de saison fâcheusement poussif, les hommes de David Fizdale ne semblent définitivement pas être parvenus à couper la mauvaise atmosphère régnant chez les Knicks depuis de longues années désormais. A l’aube de ce nouvel exercice, un semblant d’ambition et d’expérience semblait se dégager du groupe après une free agency correcte, bien que décevante pour la plupart des fans. 7 matchs et quelques polémiques après, la sentence est sans appel : les Knicks affichent le bilan d’une victoire pour six défaites, et ne semblent véritablement pas prêts à quitter les abysses de la conférence Est. Si la pauvreté du jeu New-Yorkais est criante, il existe néanmoins une satisfaction qui peut (et doit) sincèrement remonter le moral des fans du Garden : RJ Barrett est un joyau. Séléctionné en troisième position de la dernière Draft, les attentes furent colossales pour le canadien, qui a confirmé à tout le monde qu’il était doté d’un potentiel ahurissant. En seulement quelques rencontres, le rookie s’est montré solide et a prouvé qu’il était celui en qui les Knicks doivent placer tous leurs espoirs ; et ce n’est pas David Fizdale qui va nous contredire, lui qui voit du Kawhi Leonard en sa nouvelle pépite.

Alors que les doutes et les mauvaises langues s’étalaient après une Summer League controversée, RJ Barrett n’a pas tardé à montrer à ses détracteurs qu’ils se fourvoyaient. Quand bien même les conditions dans lesquelles il évolue ne sont pas les plus simples (surtout pour un rookie, demandez à Frank), RJ épate de jour en jour d’intrépidité et de panache. En seulement 7 rencontres, le natif de Toronto a d’ores et déjà pris les commandes du navire et seuls les médisants pourraient désirer l’inverse. En près de 37 minutes par match, le prodige aligne la bagatelle de 17,7pts, 6,5 rebonds et 3,3 passes, à 44,1% au shoot dont 39,1% de loin, et son importance au sein du jeu de Fizdale est flagrante. D’une aisance remarquable, l’arrière épate de son intelligence, de sa capacité à driver ainsi que de son élégance, lui qui est doté d’une magnifique patte gauche. Placé parfois en meneur par son coach, RJ n’a montré aucune difficulté à distribuer la gonfle pour gérer le tempo, et sa capacité d’adaptation est stupéfiante. Une polyvalence et un don à lier scoring, sang froid, énergie et playmaking qui est essentiel à la ville qui ne dort jamais.  Complètement vital, le rookie affiche le 7ème temps de jeu de la ligue, derrière des noms tels que James Harden ou Damian Lillard. Une nécessité que ne conteste pas son coach, lui qui ne tarit pas d’éloges au sujet de son étoile montante :

« Il est vraiment solide. Il arrive qu’il ne transpire pas et je me demande s’il est à fond. Et il l’est. Il joue vraiment dur. Le seul joueur contre qui j’ai coaché et qui dégage cette impression est Kawhi. Kawhi ne donne même pas l’impression de respirer fort. RJ a a la même attitude sur le terrain, son visage ne change pas et il fait son boulot. Il n’est jamais hors-contrôle. Peu importe comment il débute un match, il trouvera un moyen d’influencer le jeu de manière considérable. C’est difficile de le retirer du terrain. Il fait tellement de choses pour nous »

Evidemment, l’ancien coach des Grizzlies ne compare pas le niveau de jeu de Kawhi à celui de son prospect, quand bien même les hommes des Knicks sont capables de tout. Mais c’est cette faculté à se montrer impassible et imperturbable, focus sur le match quel qu’en soit l’enjeu qui nous fait penser à Kawhi lorsqu’on regarde RJ jouer sa partition sur un parquet. Doté d’un grand sang-froid, il n’est que souhaitable pour le rookie que ses pas prennent la trajectoire de ceux du Klaw, lui qui parvient à insuffler à ses équipes l’état d’esprit nécessaire en vue d’aller jusqu’au titre. Bien sûr, la mission d’RJ n’est pas du même calibre que celle du néo-Clipper, et le jour où Kawhi et Barrett seront comparables n’est assurément pas près d’arriver ; mais il n’empêche que l’importance de l’ancien de Duke a son équipe et son habileté à assumer un rôle taillé pour les plus grands est évidente. Néanmoins, si les Knicks veulent poursuivre leur reconstruction de la meilleure des manières, il sera important de ne pas voir Barrett comme le talent inconditionnel de l’équipe, mais plutôt comme une pièce du puzzle qu’il faudra façonner afin de mettre en place un système autour d’elle. D’autant plus qu’en lui confiant l’ensemble des responsabilités sur 37minutes, les Knicks risquent de cramer leur pépite qui ne tiendrait pas un tel rythme sur 82 matchs. La récente rencontre face aux CelticsRJ est en panne d’adresse (5/17) n’est d’ailleurs pas trompeuse, bien qu’il ait été capable d’impacter le match via d’autres secteurs du jeu.

Si les Knicks ne sont pour le moment toujours pas promis à la victoire – et que cette saison s’annonce autant compliquée que les précédentes au niveau du bilan – il se pourrait cependant qu’ils aient mis la main sur le joyau pouvant les guider vers de meilleurs cieux. RJ a définitivement l’air d’un diamant, et il semblerait qu’il ait les épaules pour assumer le rôle de star à New York. Mais malgré son immense talent, il est un diamant qui nécessite encore d’être poli ; et il ne tient qu’a David Fizdale et à son staff de faire en sorte que celui-ci exploite la pleine mesure de son potentiel. En vue peut être de rejoindre un jour la sphère de joueurs tels que.. Kawhi Leonard ? C’est tout ce qu’on espère pour la nouvelle étoile du Madison Square Garden.

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