Chose promise, chose due. Comme dit la semaine dernière après que Adam Silver ait annoncé au moins un mois de stop en NBA, nous avions indiqué que nous reviendrons sur la saison en cours. Ainsi, on commence par les plus mauvais, les Cavs, 15èmes à l’est mais dans tout ce marasme. Vous retrouverez ainsi le joueur le plus kiffant, le joueur le plus badant ainsi qu’un bilan collectif. On commence par le joueur le plus badant et non ce n’est pas un joueur exceptionnellement mais bien le coach…
John Beilein est le coach des Cavs ou plutôt devrait-on dire » était » le coach. Entraîneur en NCAA depuis les années 70/80, son dernier passage était à Michigan, un des meilleurs programmes du pays et surtout un des plus rigoureux. Il a ainsi pris un risque, en sortant de sa zone de confort et en allant signer en NBA, du côté des Cavs. Malheureusement, le passé nous a appris que les coachs d’université n’ont pas toujours les qualités pour coacher car si la NCAA est une ligue pour les équipes, la NBA est une ligue pour les joueurs. Hormis le contre exemple Brad Stevens, ses collègues n’y arrivent pas pour ne pas dire jamais. Justement, lors de son éviction, John Beilin aurait traité ses joueurs comme des enfants, pire encore, il les coachait comme s’il entraînait des joueurs universitaires. Le groupe possède des vétérans, des futures jeunes stars, Beilin n’avait pas la carrure pour pouvoir montrer son talent et les guider car il faut rappeler que malgré cette fausse note, c’est un bon coach.
John Beilein a « mené » son équipe avec un bilan de 14 victoires pour 40 défaites. Un divorce à l’amiable entre les deux parties ont eu lieu en février mais Beilein a assuré à la presse, que c’était sa décision de partir. Le grand épisode de son ère, sera le moment où il fera une erreur de langage. Sans le faire exprès, il a traité ses joueurs de thugs. Cependant, c’est un terrible Lapsus, puisqu’il voulait dire Slugs (limaces). De ce moment précis, les joueurs lui pardonneront jamais ce qu’il a dit durant cette séance vidéo. Le bordel était tel qu’à chaque fois que le coach passait dans le vestiaire, les joueurs mettaient des chansons avec le mot « thug ». Ce fut aussi le cas à la salle d’entraînement. Ce n’est pas à ce moment qu’il a perdu le vestiaire car en réalité, il ne l’a jamais gagné. Outre tous les problèmes internes cités, il n’a jamais su développer un véritable plan de jeu, construire une philosophie et Cleveland n’a jamais vraiment eu d’identité. Les joueurs ont progressé chacun dans leur coin. A l’image de son attitude avec ses joueurs, il a été trop hésitant. L’osmose entre les vétérans et les jeunes n’a jamais eu lieu et vu les objectifs de l’équipe ainsi que les rôles des deux « camps », c’était d’une importance capitale pour réussir une saison. Malheureusement, il ne s’y est jamais bien pris, dès sa prise en fonction.