Après une excellente saison NBA l’an dernier, Joel Embiid et les Sixers ont cruellement du s’incliner en playoffs sur un shoot au buzzer de Kawhi Leonard. Toujours très blagueur et n’hésitant pas à provoquer ses adversaires, le pivot a décidé de changer d’attitude cet été et s’est re-concentré sur l’essentiel, c’est à dire le basket ! Mais visiblement, ce changement ne lui plait pas tellement…
Avec 18 victoires et 7 défaites, les 76ers occupent actuellement la 4ème place de la conférence Est. Pendant que la défense montre de vraies belles choses, l’attaque patine parfois du manque de shooteurs d’expérience à Philly et l’équipe vit un léger retard à l’allumage. En tant que leader de ce groupe, Joel Embiid a tenu à montrer l’exemple sur le terrain en affichant une attitude sérieuse et plus taiseuse qu’auparavant. Moins chambreur, le pivot semble plus concentré sur le terrain, mais il semble aussi moins souriant comme s’il prenait moins de plaisir. Une impression confirmée par le principal intéressé :
» Je ne m’amuse pas autant cette saison. J’essaie d’être plus mature, mais prendre du plaisir est une composante essentielle de mon jeu. Et pour moi prendre du plaisir passe par trashtalker, sauf que j’ai enlevé cette partie de mon jeu. » Joel Embiid via NBC Sports
Pour ceux qui ont l’habitude de voir le Camerounais jouer, il est vrai que le trashtalking est une part importante de son jeu. Embiid n’hésite jamais à provoquer ses adversaires, leur parler en attaque comme en défense, et à les faire sortir de leur match. Dernier exemple en date, l’affrontement face aux Timberwolves où il avait littéralement fait péter les plombs à Karl-Anthony Towns, conduisant à une expulsion des deux hommes après qu’ils en soient venus aux mains… Et effectivement, alors qu’il mimait Rocky Balboa devant le Wells Fargo Center pour se moquer de son adversaire qui rejoignait le vestiaire, Joel Embiid semblait heureux comme jamais, fier d’avoir pris le dessus sur son adversaire quelques instants plus tôt, en attaque comme en défense.
Le soucis, c’est qu’en ayant retiré cet aspect si décrié de son jeu, Joel Embiid est moins heureux et cela se ressent sur son impact dans le jeu. A l’image d’un Gary Payton par le passé, il a besoin d’aboyer, de rentrer dans le crâne de ses adversaires. Enfin, quand ce n’est pas lui qui se fait poser des HLM dans la tête par Marc Gasol… Mais que les fans des Sixers se rassurent : le Camerounais compte reprendre ses bonnes vieilles habitudes :
» Je dois redevenir moi-même. Quand je m’amuse je domine, les fans me poussent à le faire, on se comprend. J’adore ça, je dois recommencer pour dominer. «