Diminué physiquement en ce début de playoffs NBA, Joel Embiid n’oublie pas de régaler pour autant, que ce soit sur le terrain ou en conférence de presse. Mais attention, car à force de jouer son jeu, le pivot pourrait être contraint à laisser ses coéquipiers se débrouiller sans lui.
En effet, avec 2 fautes flagrantes sur les trois rencontres qu’il a disputé face aux Nets, Joel Embiid se retrouve dans une situation délicate. S’il en commet encore deux autres, il sera donc suspendu pour une rencontre… Petit rappel des faits, le Camerounais avait envoyé un énorme coud de coude au visage de Jarrett Allen lors du Game 1, pour une flagrante 1 qui aurait mérité une expulsion immédiate selon pas mal d’observateurs. Malgré ses excuses, Joel Embiid a récidivé lors du Game 4 avec une nouvelle flagrante sifflée, toujours sur Jarrett Allen. Cette fois-ci bien plus contestable, le pivot ayant clairement eu l’intention de contrer la balle avant tout, son geste avait déclenché la colère de Jared Dudley et s’en était suivi deux expulsions. Après autant de péripéties, on pourrait s’attendre à un Embiid précautionneux et désireux de se faire discret. Enfin…
» Je dois simplement jouer au basket. Si ça arrive, ça arrive. Je sais ce que je fais, je suis mature. Mais je pense que la dernière faute flagrante n’était même pas une faute. J’ai touché la balle. » Joel Embiid via The Inquirer
Visiblement, jouer à 100% et avec de l’intensité physique, c’est la seule façon de jouer aux yeux du pivot des Sixers, il ne va pas falloir s’attendre à le voir jouer soft dans la raquette. Ce sera là le rôle de son coach de réussir à le cadrer et lui faire saisir l’importance de ne pas provoquer de nouvelles flagrantes. Et dans ce rôle, Brett Brown tombe à merveille ! Alors qu’il était assistant de Gregg Popovich aux Spurs, Brown avait assisté au pétage de plombs de « Big Shot Rob » Horry sur Steve Nash, joyeux bordel qui avait entrainé les suspensions de Boris Diaw et Amar’e Stoudemire, les deux joueurs s’étant précipités hors du banc et étaient venu à la rescousse de leur meneur sur le terrain. Plus récemment, la suspensions de Draymond Green lors du Game 5 des finales 2016 face aux Cavaliers est encore dans toutes les mémoires. Pour beaucoup, l’expulsion de l’homme à tout faire des Warriors était LA raison principale de la survie de la bande à LeBron James, et que sans cette expulsion ces derniers n’auraient jamais pu remonter leur retard de 3-1.