A une époque où la NBA est dictée par le tir à 3-points, certains préfèrent s’accrocher aux fondamentaux. Après Gregg Popovich, c’est au tour de Joel Embiid de manifester son mécontentement sur le sujet.
Quand on parle de Joel Embiid, on parle d’un pivot de 2m13 pour 113kg. Un monstre physique assez costaud pour enfoncer les défenses et assez mobile pour suivre n’importe quel adversaire. Avec 37% d’adresse à 3-points lors de sa saison rookie, il avait prouvé qu’il pouvait se montrer dangereux autrement que près du cercle. Mais aujourd’hui, le Camerounais est en difficulté avec son tir extérieur, tournant à environ 27% d’adresse dans le domaine. Agacé de voir ses pourcentages chuter, Embiid a tout simplement passé les deux derniers matchs sans tenter le moindre tir du parking.
» Je n’aime pas shooter à 3-points. Je le fais uniquement pour notre spacing, et parfois je dois les prendre. Je dois être dans la raquette et autour, pour que les autres soient ouverts comme la défense se focalise sur moi. Mais depuis 2 matchs, j’ai changé d’état d’esprit : si je suis ouvert à 3-points je ne dois pas être forcé de tirer. Je peux poser un dribble et prendre un tir à mi-distance. Je suis à l’aise comme ça, et ça fonctionne. » Joel Embiid via ESPN
On peut difficilement faire plus explicite sur ce coup là. S’il dispose d’une mécanique tout à fait correcte, Embiid sait qu’il peut plus facilement peser sur une défense grâce à ses qualités athlétiques et son footwork. Après avoir tourné à un douteux 1/13 au tir à distance, il a préféré se focaliser sur le jeu dans la raquette et bien lui en a pris. Face aux Knicks et aux Raptors, il s’est montré en réussite avec 62.5% d’adresse au tir, et on l’a souvent vu refuser des tirs lointains plutôt ouverts avant de venir se créer des occasions plus près du cercle. Comme il le dit lui-même, il ne doit pas se retrouver à moins de 50% de réussite et ses échecs dans le tir à distance font que cela lui est trop souvent arrivé cette saison.