Lors de son retour dans la grande ligue à Washington, Michael Jordan a partagé les pleins pouvoir en partie avec Jerry Stackhouse. Ce dernier s’est exprimé sur le sujet et il n’a pas du tout apprécié ses moments avec MJ, pourtant idole du joueur.
Jordan annonce son retour en NBA, chez les Wizards qui avaient alors le premier choix de draft. Doug Collins est le nouveau coach de Washington et son équipe ne remporte que 37 matchs sur 82 pendant le premier exercice. Lors de la seconde saison, le bilan ne changera pas, malgré l’arrivé de Jerry Stackhouse, qui est un gros scoreur de la ligue et un All-Star. 2 ans plus tôt, il marquait pratiquement 30 points par match, et il ne finira qu’à 21 points à Washington version 2003. Jouer avec Jordan pourrait être un rêve pour beaucoup, surtout que le « Stack » idolâtrait MJ étant plus jeune. Cette saison avec le GOAT sera d’ailleurs la dernière de Jerry à un très haut niveau. La suite de sa carrière sera une véritable descente aux enfers. Invité à s’exprimer sur la saison 2002-2003, il n’est pas tendre avec Mike, déclarant même qu’il pensait être meilleur que lui et honnêtement, difficile de lui en vouloir :
« Honnêtement, j’aurais voulu n’avoir jamais joué à Washington et pour un certain nombre de raisons », a déclaré Stackhouse, via ESPN. « Je sentais que nous étions sur la bonne route à Détroit avant d’y être échangé. C’était vraiment difficile de pouvoir être dans une situation avec une idole qui, à ce stade, j’avais l’impression d’être un meilleur joueur. »
Il y a de quoi être déçu pour l’ancienne star de Detroit. Il était en plein prime, il était en forme physique et alors que les Pistons montaient en régime, Stackhouse n’a pas eu la chance de pouvoir exploiter son réel potentiel. En plus de perdre, il a insisté impuissant à la tournée d’adieux de Michael Jordan. Tous les spotlights étaient dirigés vers lui et que ce soit les fans, les coachs et même ses coéquipiers, il n’y en avait que pour lui. En parlant du coaching de Doug Collins, même si le numéro 42 a beau être le meilleur scoreur de l’équipe, les systèmes étaient très souvent pour Jordan, tout comme la philosophie de jeu. Le finaliste 2006 ne sera d’ailleurs plus très longtemps à Washington car après la saison 2003-2004, il s’envole vers d’autres cieux. il n’en oublie pas pour autant cet exercice avec Jordan :
« Les choses passaient toujours par Michael Jordan », a déclaré Stackhouse via ESPN. «[L’entraîneur] Doug Collins, j’adore Doug, mais je pense que c’était une occasion pour lui de rattraper les mauvais moments qu’ils ont pu vivre à Chicago. Donc, à peu près tout ce que Michael voulait faire [nous l’avons fait]. Nous avons pris un bon départ et il n’a pas aimé la façon dont l’attaque marchait parce qu’elle passait un peu plus par moi. Il voulait un peu plus d’isolations au poste bas, bien sûr, alors nous avons fait plus d’iso pour lui au poste. Et ça a juste était une sorte de spirale d’une manière où je n’ai pas du tout apprécié cette saison.
Le genre d’image que j’avais dans mon esprit de Michael Jordan et le respect que j’avais pour lui, j’en ai perdu un peu au cours de cette année. »
Jordan aurait-il été égocentrique ? Cela n’aurait pas été une surprise mais pour sa dernière saison, il avait bien le droit de profiter. De son côté Stackhouse avait le droit de pouvoir revendiquer ses droits, en tant que meilleur joueur de l’équipe à cette époque.
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