
NBA – Il y a des joueurs qui subissent les projecteurs, et d’autres qui finissent par les dompter. Jalen Green, lui, a visiblement choisi de ne pas rester longtemps ébloui. Après une première rencontre de playoffs où la pression l’avait paralysé, le jeune arrière des Rockets a répondu de la meilleure des manières : un carton offensif et la victoire (109-94).
« Lors du premier match, les lumières étaient éblouissantes. La foule était là. Le terrain paraissait immense. J’avais un peu les jambes qui tremblaient. Mais je pense que j’ai bien répondu ce soir. »
On aurait presque cru entendre un jeune comédien au sortir de sa première à Broadway. Mais non, c’était bien Jalen Green, lucide, cash, et surtout désireux de montrer aux fans qu’on pouvait compter sur lui et que la prestation du Game 1 n’était qu’un accident : » Je devais absolument me montrer aujourd’hui« , a-t-il lâché, presque comme une promesse tenue à lui-même. Il a aussi salué l’agressivité de son équipe, un état d’esprit qu’il dit avoir adopté. Car au-delà du talent, c’est l’attitude qui compte à cette période de l’année. Et Green, lui, a visiblement décidé de ne plus jouer les timides.
Et ça s’est vu. Porté par un mélange d’urgence et d’audace, Jalen Green a livré une prestation bien plus affirmée. Des drives tranchants, une défense plus appliquée, et surtout cette volonté de ne pas fuir les responsabilités. On n’ira pas jusqu’à dire que les Rockets lui ont tout confié, mais l’attaque texane a clairement respiré à travers lui. 38 points, 6 passes, 3 interceptions, 8 tirs à 3 points : ce n’est que le tout début mais il a prouvé que son plafond était aussi élevé que ses ambitions. Et dans une série où chaque possession compte, l’effet Jalen Green pourrait bien faire pencher la balance.
Alors oui, la route est encore longue. Mais Jalen Green a compris une chose essentielle : en playoffs, il ne suffit pas d’être sur scène, il faut l’habiter. Et s’il continue sur ce tempo, les projecteurs ne seront plus une gêne, mais une nécessité.
