
NBA – Sans Jalen Brunson, les Knicks ont survécu un peu comme une voiture qui roule avec le frein à main : ça avance, mais pas comme prévu. Dimanche soir, le meneur des Knicks a enfin retrouvé les parquets du Madison Square Garden après avoir manqué une quinzaine de matchs. Et s’il n’a pas éclaboussé la rencontre de son talent comme à son habitude, sa présence a aidé à décrocher la victoire contre des bien tristes Phoenix Suns, malgré un Devin Booker à 40 points. Résultat pour Brunson : 15 points, 6 passes, une adresse en berne (3/9)… mais surtout un trois points crucial à moins de deux minutes de la fin pour plier l’affaire (112-98).
Pas besoin d’être kiné pour voir que Brunson n’était pas encore à 100 %. Ses premiers tirs ressemblaient plus à des tests qu’à des tentatives sérieuses. Il a même manqué quelques jumpers habituellement dosés à la perfection. Mais comme souvent avec lui, l’important n’est pas de briller en continu : c’est d’être clutch quand l’équipe en a besoin. Et quand il a fallu planter le dagger, Brunson a dégainé un tir du parking avec le calme d’un joueur qui n’a jamais été vraiment inquiet. Après la rencontre, il est resté modeste : « Ça aurait pu être mieux, ça aurait pu être pire. » Traduction : on a vu pire pour un mec qui n’avait plus mis un pied sur un parquet depuis 1 mois.
« Je ne dirais pas que ma blessure a été une bonne chose, mais quand un joueur est absent, c’est toujours un effort collectif, et tout le monde élève son niveau », a expliqué Brunson. « Ça donne à chacun l’opportunité de progresser. »
Pour son retour Jalen Brunson a joué 34 minutes et a retrouvé un groupe qui en avait besoin même si les Knicks ont plutôt bien géré son absence (9 V – 6 D). OG Anunoby s’est transformé en franchise player improvisé, dans une saison où il tournait à 16 points de moyenne avant la blessure de son leader contre 24 points depuis. Cette nuit, il a signé 32 pions, dont 19 dans un troisième quart-temps où il n’a littéralement rien raté (7/7 au shoot).
Cette victoire permet aux Knicks de toucher du doigt la troisième place de la Conférence Est et d’atteindre la barre des 50 victoires, une première depuis la saison 94-95. Mais surtout, elle marque le vrai retour du cerveau de l’équipe, même sans être à son meilleur niveau, il est celui qui donne le tempo, rassure, décide, tranche. Avec les playoffs qui approchent et un calendrier corsé (Celtics dans la nuit de mardi à mercredi, Cavs dans la nuit de vendredi à samedi), New York n’avait pas besoin d’un sauveur en cape, juste de son maestro habituel. Et il est de retour, un peu rouillé, certes, mais prêt à faire du bruit.
