Voilà déjà un mois que l’ailier-fort est de retour dans l’effectif des Bucks, après son absence d’un an due à une rupture du ligament antérieur du genou gauche. Il va falloir se pencher sur l’état du joueur, d’un point de vue performances, mais aussi d’un point de vue contractuel !
Il y a quelques temps, Jabari Parker avait refusé une prolongations de contrat : 54 millions sur 3 ans. Soit 18 millions l’année pour ceux qui ont séché tous leurs cours de maths. Une offre assez conséquente puisque le joueur sortait non pas d’une, mais de deux blessures au même genou et qu’il n’avait pas encore effectué son retour sur les parquets. Quand on voit là où en est Derrick Rose aujourd’hui, on peut comprendre les GM qui ne mettent pas la main facilement à la poche. Peu importe, Jabari avait préféré décliner l’offre. Il devrait donc tester la free agency cet été. Non pas qu’il cherche à tout prix à quitter la franchise, mais plutôt car le joueur semble vouloir aller chercher un contrat max :
» Parce qu’ils peuvent m’offrir un dollar, je suis supposé le prendre ? Je n’ai rien à me prouver. Les gens connaissent mon CV. » NBC Sports
Alors attention, on ne dit pas que le joueur n’a rien fait. Mais on parle d’un type qui n’a pas encore joué une seule rencontre de playoffs, et qui a joué environ 160 matchs en 4 saisons de NBA. Certes, le potentiel est énorme, sans parler de son alliance avec Giannis Antetokounmpo, qui est très prometteuse. On en avait d’ailleurs eu un très bel aperçu l’an dernier lorsque les Bucks ont créé la surprise en jouant les cadors de l’Est. Mais là on parle d’un contrat max, offre réservée à l’élite de la ligue, élite dont ne fait pas (encore) partie le joueur de Milwaukee. Par comparaison, les dirigeants des Pelicans cogitent actuellement sur la possibilité d’offrir un contrax max ou proche à DeMarcus Cousins après sa récente blessure. Sans vouloir manquer de respect à Jabari Parker, il est loin du niveau du pivot de la Louisiane, logique donc que les Bucks puissent se montrer réticents à l’idée de lui en proposer un.
Avoir des attentes élevées, c’est bien, ça fait même partie de l’ADN des grands joueurs. Sauf que là on est pas loin de penser que son éloignement des parquets n’a pas retiré son léger « boulard ». On ne dit pas qu’il n’est pas bon, sa saison dernière était d’ailleurs plus que solide : 20.1 points, 6.2 rebonds, 2.8 passes et une interception par rencontre. Pour un gars qui avait à peine l’âge de boire de la bière dans son pays, il s’agit vraiment d’une excellente saison. Ces statistiques étaient d’ailleurs celles d’un gars qui avait déjà été touché au genou.
Seulement, depuis sa deuxième blessure et son retour en Février dernier, les stats de Parker sont tout de même significativement inférieures : 11.3 points et 4.4 rebonds. Certes, il ne joue pas 36 minutes par match, il est actuellement utilisé en sortie de banc, le temps de reprendre son rythme. Il a tout de même amélioré son shoot extérieur, de 36% l’an dernier à 46% sur ce mois de Février. Il faudra voir sur la durée s’il ne s’agit pas juste d’un coup de chaud passager, mais si cette adresse continue, ça pourrait être vraiment intéressant pour des Bucks qui manquent de spacing et de tireurs longue-distance. Sa vision de jeu s’est aussi améliorée, Thon Maker déclarait récemment que Parker était un de ceux qui le trouvaient le mieux à la passe.