La NBA va vite, très vite, et la NBA peut surtout être cruelle avec ceux qui restent sur le quai pendant que le train accélère.
Bon sang qu’elle est loin la saison 2016-2017, surtout pour Isaiah Thomas. A cette époque, le lutin était le leader des Boston Celtics et faisait briller tout son talent. Maitre du money-time, sa petite taille ne l’empêchait pas de réaliser cartons offensifs sur cartons offensifs, en attestent ses 28.9 points (38% à 3-points) et 5.9 passes par rencontre. Il a emmené les Celtics à la tête de la conférence Est et a même logiquement fini 5ème au classement MVP ! Une saison ultra solide donc, et le meneur faisait clairement partie des meilleurs à son poste en NBA.
Pourquoi parle-on de ça aujourd’hui ? Eh bien déjà parce que ceux qui ne connaissaient pas le basket avant ces deux dernières années pourraient ne pas savoir de quel genre de joueur on parle. Mais surtout parce que la situation actuelle de Thomas est d’une tristesse sans nom. Beaucoup trouvaient que Danny Ainge n’avait pas fait dans le sentimental en tradant son franchise player aux Cavaliers après qu’il ait perdu tragiquement sa sœur pendant les playoffs 2017.
S’en est suivie une longue période de blessure, où il n’a pu s’imposer ni à Cleveland, ni à Los Angeles. Cette saison, il a enfin pu réenfiler un maillot, celui des Nuggets, mais malheureusement son intégration ne se passe pas comme espéré : 8.6 points à 37.3% au tir dont 27.3 à 3-points et 63.2% aux lancers, en 15 minutes de jeu. Des statistiques bien faibles pour un joueur de son calibre, et la sanction est sans appel, Mike Malone ayant décidé de retirer Isaiah Thomas de sa rotation jusqu’à la fin de la saison, playoffs inclus…
» Ca restera entre lui et moi, mais c’était une discussion difficile. C’est une décision basée pour le bien de l’équipe, j’ai choisi d’installer une rotation courte. Il reste 16 matchs et je veux nous donner le maximum de chances de les gagner. Isaiah est un pro, il va soutenir ses coéquipiers, c’est un compétiteur. » Mike Malone en conférence de presse
Etre en costard sur le côté pendant que ses coéquipiers s’éclatent, quelle tristesse pour un joueur qui a tant fait rêver il y a encore deux ans… Mais s’il a toujours été inexistant en défense, son apport offensif lui permettait avant de se rendre indispensable malgré tout. Aujourd’hui, hors de rythme par ses longues absences, il ne justifie plus son temps de jeu, et Mike Malone a « logiquement » préféré se concentrer sur Monte Morris et Malik Beasley.