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Il y a une fin à tout : l’incroyable série des Spurs est terminée

Source photo : Getty Images

2020 n’est définitivement pas une année comme les autres. Il a fallu attendre le 14 août pour que ce soit officiel, mais pour la première fois depuis 1997, les Spurs ne seront pas en playoffs.

C’est la fin d’une série incroyable, la plus longue encore en cours dans les grandes ligues américaines. Après les victoires hier soir de Phoenix et Memphis, les Spurs savaient avant même de jouer qu’ils ne disputeraient pas les playoffs. Ils se sont de toute façon inclinés face au Jazz, mais éliminés, coach Pop avait envoyé son équipe B. Vingt deux saisons consécutives que San-Antonio participait à la post season, faisant des Spurs la meilleure équipe de la ligue depuis cette date.

Gregg Popovich n’avait jamais raté les playoffs lui non plus. Enfin si, une fois, lors de sa toute première saison sur le banc des Spurs. Quand il arrive en 1996, l’équipe est à la ramasse. Quinze défaites, trois victoires quand il prend le relais d’une saison où ils termineront avec 20 victoires. Personne ne le sait encore, mais Popovich changera à jamais le visage de la franchise. Tim Duncan est drafté à l’issue de cette triste saison. Pour sa première année complète à la tête de l’équipe, il rallie les playoffs. La seconde, les Spurs terminent champions. Grâce au duo Duncan-Robinson qui fait des ravages, il n’aura fallu que deux saisons à Popovich pour amener son premier titre à San-Antonio.

Et l’histoire ne s’arrête pas là. Avec les arrivées de Manu Ginobili et Tony Parker suite à la retraite de Robinson, Duncan continue d’être bien entouré. 2003, 2005, 2007. Les Spurs ajoutent trois nouveaux titres à leur palmarès, et tout ça sans jamais quitter les playoffs. Dans les années 2010, on annonce les Spurs sur le déclin. Mais en 2014, les vétérans bien aidés par le jeune Kawhi Leonard décrochent un ultime titre, le cinquième de l’aire Popovich.

Après 2014, les Spurs continuent de jouer un rôle majeur dans la conférence ouest. Ils continuent de se qualifier en playoffs sans toutefois atteindre les finales de conférence. Le big three historique s’en va, Leonard aussi, et les Spurs entament une phase de reconstruction, la première depuis bien longtemps. L’année dernière, ils parviennent tout de même à terminer septième.

Malheureusement cette année, tout a été bien plus compliqué. 71 matchs, 32 victoires pour 39 défaites, et une onzième place. Le jeu des Spurs a eu bien du mal à se mettre en place mais cette élimination avant même les playoffs peut avoir un goût amer. Ils ont disputé moins de matchs que leurs concurrents directs, qui sait ce qu’il aurait pu se passer en jouant la totalité de la saison ? Mais le résultat est là, pour la première fois en 23 ans, San-Antonio part en vacances plus tôt. C’est également la première fois que Popovich termine une saison avec moins de 50% de victoires. L’occasion de construire définitivement une nouvelle équipe, avec pourquoi pas un très bon choix de draft dès cette année. Popovich lui n’a pas encore donné d’indication sur son avenir mais aura-t-il envie à 71 ans de se relancer dans un nouveau défi avec San-Antonio ?

Quoiqu’il en soit le bilan est formidable. Vingt deux qualifications en playoffs, cinq titres, dix finales de conférence, treize saisons à plus de 50 victoires dont 6 à plus de 60… Une page, une très longue page même, vient de se tourner du côté de San-Antonio.

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