On s’écarte un peu des terrains, une fois n’est pas coutume, pour parler de DeMar DeRozan. L’ailier des Spurs a vécu une enfance horrible, ne côtoyant que la mort ou presque. Pourtant, DeMar DeRozan a toujours su être droit dans ses bottes.
Lors du 7 août 1989, DeMar DeRozan arrive sur terre. Il ne sait pas que ses premières années seront pas loin du cauchemar. S’il fallait évoquer l’histoire d’un joueur à la vie compliquée, DeMar DeRozan serait tout en haut de la liste. Son nom a été donné en l’honneur de Lemar, le frère de la mère de DeMar, qui a été assassiné à 20 ans. Lorsqu’il a 4 ans, un autre oncle de l’arrière des Spurs se fait tuer. Le meurtrier ne sera jamais retrouvé. En NBA, DeMar DeRozan a la réputation d’un gars loyal et semble l’être depuis ses plus jeunes années. Il est au-dessus de la mêlée niveau basket et tous les lycées essaient de le recruter. Son choix ? Le lycée local de Compton, il ne veut pas les abandonner et les mène vers les playoffs. Il est ironique de se dire que lorsque DeMar DeRozan jouait, c’était le seul moment où Compton était en paix. Tout le monde venait le voir jouer, même les gangs.
Diane, la maman de DeMar DeRozan était diagnostiqué avec un Lupus durant les années lycée du jeune joueur de l’époque. Une maladie chronique auto-immune, qui survient lorsque le système immunitaire s’attaque aux cellules de l’organisme. Toutes les facs le (il était le meilleur arrière du pays) veulent mais il préfère aller à USC, à seulement 20 minutes de ses parents, ainsi il pouvait aider ses parents. Contrairement au One And Done (une année en NCAA et draft) permanant des stars de demain, les prospects d’il y a 10 ans restait parfois 2 ou 3 ans. DeMar DeRozan ne voulait pas. Pourquoi ? Car il voulait aider financièrement ses parents le plus vite possible et qu’ils puissent vivre en paix. Rares sont les joueurs qui auront leur maillot retiré, l’ancien de Compton réussira cet exploit.
Deebo a pris ses responsabilités et aussitôt en NBA, il a décidé d’emmener ses parents avec lui, loin des gangs, armes à feu et meurtres. Son père ironisait sur le fait de ne plus entendre les coups de feu et de vivre dans un calme apaisant. L’arrière peut être agent libre cet été même si ce n’est pas maintenant, difficile de ne pas penser que DeMar DeRozan ne souhaite pas revenir dans sa californie natale. On est en tout cas sur que c’est sans doute le choix du cœur plutôt que le choix financier qui guidera le suite de sa carrière. Sa loyauté envers Toronto est compréhensible, après tout ce qu’il a vécu.
L’ancien pensionnaire de USC n’a pas vécu la vie la plus facile mais on peut dire qu’il a toujours gardé les mêmes valeurs, même dans un business aussi impitoyable que la NBA.