Les Sixers ont fait le boulot, ils se sont montrés, ont bien défendu. C’est tout le contraire de Utah qui montre être une équipe « solide » mais pas plus que ça. Rudy Gobert est un peu le symbole de leur road-trip pour le moins bizarre avec une nouvelle défaite à Philadelphie.
Est-ce que le Jazz ne serait tout simplement pas rincé mentalement avec leur road-trip pour le moins foiré ? Pour l’instant le bilan est de 4 victoires pour une seule défaite. Toutes les stars se foirent dans leur équipe. Donovan Mitchell a été maladroit sur les 3 derniers matchs avec aucune sortie à plus de 40%. Que dire de Mike Conley en forme un jour sur 2 ? Bogdanovic qui sort de deux matchs à moins de 12 points, avec une réussite effroyable, alors qu’il réalisait un exercice sans faute jusqu’à là. Pire encore, le bonhomme a multiplié les mauvais choix hier soir, se crossant même tout seul… Le seul qui assure pour le moment, tant dans le jeu que dans les chiffres et l’attitude, c’est bien Rudy Gobert. Hier soir, c’était tout simplement le meilleur joueur de l’équipe avec 27 points et 12 rebonds. Joel Embiid n’a pas dominé mais surtout, Rudy était trop seul. Ses coéquipiers étaient trop maladroits, sans envie et le fond de jeu était exécrable au possible. Les joueurs jouaient seulement pour jouer et n’attendent qu’une chose, rentrer à la maison. Une équipe décevante et qui a raté son 1er test car c’est bien dans ces moments que se révèlent une équipe.
Philadelphie n’a toujours pas perdu un match à la maison et on comprend pourquoi. Le Jazz se fait dégommer dès la 1ère mi-temps contre une équipe qui a les crocs. L’écart atteindra presque les 30 points, c’est pour dire que Philadelphie n’est pas loin du récital. Al Horford n’avait pas envie de rire cette nuit puisqu’il frappe le premier avec un sublime 5/5 au shoot pour terminer à 17 points. Tobias Harris aura celui qui était le plus solide durant toute la rencontre à l’image de ses 26 points. On a aussi vu un Joel Embiid qui paraissait assez cramé en fin de match, preuve que sa forme n’est pas encore au top et que Philadelphie ne veut pas trop l’utiliser, en témoigne ses 29 minutes hier soir. Même si le Jazz tentera le tout pour le tout, les hommes de Brown ont assuré comme les grandes équipes le font à la maison. Philadelphie ressemble enfin à quelque chose et la concurrence n’a qu’à bien se tenir.
Sans pour autant un gros Joel Embiid ou Ben Simmons, les Sixers s’en sortent assez facilement, et c’est ce que nous retiendrons de ce match. Quant à Utah, il faut vraiment se remettre en question car leur road-trip est indigne de leur statut et que dire de l’apport famélique de Mike Conley Jr.