Gregg Popovich donne son avis sur l’abondance de 3 points : headshot envers la NBA, cachez les enfants c’est violent

La franchise des Spurs est un modèle de réussite et de pérennité, un peu à l’image de ce qu’incarnent les New England Patriots en NFL. Le genre de franchise où l’institution passe avant les joueurs, et pour y arriver il faut forcément un leader charismatique. A San Antonio, c’est Gregg Popovich qui continue de jouer ce rôle.

Gregg Popovich n’aime pas le tir à 3-points, c’est un fait. Il n’aime pas que son équipe en encaisse, et il n’est pas fan non plus que ses joueurs en abusent. Il reconnaissait même fut un temps qu’il aimerait voir disparaître la ligne à 3-points et revenir à un jeu plus old-school. Un avis qui détonne énormément dans la NBA actuelle, où le tir à 3-points est devenu L’ARME absolue, forçant même les franchises à aligner des « death-lineup » avec 5 shooteurs extérieurs fiables. Le nombre de tentatives derrière l’arc a doublé, voir triplé, depuis les début des années 2000, et pour un vieux briscard comme le coach des Spurs, ce n’est pas une évolution positive.

 » C’est pour ça que je dis : Quitte à changer de sport, autant instaurer un tir à 4-points. Ils aiment tous le 3-points ? Ils adoreront le 4-points ! Les fans se lèveraient de leur siège pour une action à 5-points, ce serait super !  » Gregg Popovich via Chicago Tribune

Est-ce qu’il ironise ? Oui. Est-ce que ça empêche cette déclaration d’être magique ? Hell no ! Quand on sait que ses Spurs est la 29ème équipe en tirs tentés du parking, avec 24.3 tirs par rencontre, on comprend qu’au delà de la blague, Pop déteste le shoot extérieur. Comme il le répète, le jeu intérieur a disparu dans le basket moderne, avec des pivots qui ont de plus en plus tendance à s’éloigner des raquettes. D’un côté, quand on commence le coaching avec une raquette David Robinson-Tim Duncan… Histoire de lui donner raison, une statistique au sein des Spurs prouve l’importance du jeu au poste : quand LaMarcus Aldridge inscrit plus de 20 points, San Antonio gagne systématiquement. Quand il ne franchit pas cette barre, c’est 1 victoire pour 11 défaites….

De plus en plus proche de la retraite, Gregg Popovich ne risque certainement pas de changer d’avis sur la façon dont il veut voir son équipe jouer. Habitué à jouer à contre-courant des tendances, ça ne l’a pas empêché de conduire par 5 fois son équipe jusqu’au titre NBA.