Evan Fournier se confie sur la bulle : un titre spécial, les favoris, le Magic, la qualité de jeu et la peur du virus

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Concernant la reprise de la NBA, il y en a un qui s’est beaucoup exprimé. Evan Fournier, dans un premier temps dubitatif par rapport à ce retour, s’est livré au micro de l’Equipe. Il est revenu sur la vie dans la bulle, les favoris pour ce titre si spécial et le fait de jouer à « domicile ». Et l’arrière des Magic n’est pas connu pour garder la langue dans sa poche.

Pour Evan, la reprise n’aura rien à voir avec une fin de saison normale. Lui qui ne pensait pas revenir sur les parquets pour la finir a finalement compris l’importance de ce retour, qui possède bien évidement un important aspect financier.

« Quand tu mets tout en perspective, que ça a commencé à parler d’un éventuel lock-out, que tu regardes les énormes enjeux financiers pour tous, tu finis par te dire que, s’il y a moyen, il faut y retourner. »

Il nous prévient, la qualité du jeu ainsi que la valeur de ce titre auront de quoi interroger. Pas de chef-d’œuvres, des airballs, et très peu d’énergie… Rien à voir avec le niveau de jeu proposé en temps normal. Et si la qualité de jeu risque de chuter, il en sera sans doute de même pour le titre. Le champion le méritera t-il vraiment ? Selon Fournier : « Ce ne sera pas un titre comme les autres. Il sera beau, remporté sur le terrain, mais quoi qu’on en dise, il n’aura pas la même valeur. Ceux qui vont gagner risquent un peu de devenir « les champions de l’année du Covid » ».

Les favoris ne changent pas. Sans surprise, les pronostics d’Evan se tournent vers les Bucks, les Clippers et les Lakers. Bien que la bulle se situe à Orlando, le Magic ne sera pas pour autant à domicile. Cette reprise ne fait pas des joueurs d’Orlando des favoris pour le titre. Le seul avantage qu’ils en tirent, c’est de connaître l’environnement local. « La seule différence, c’est que je sais qu’il fait chaud, qu’il y a des serpents et des alligators ». Contrairement à certains râleurs, Evan à l’habitude de ce genre de préparation et ne se plaint pas de la bulle :

« Ceux qui râlent, en revanche, me gonflent. Il faut arrêter de faire les divas. OK, ce ne sont pas les standards habituels NBA, mais ça reste très correct .

Je pense qu’on est tous d’accord pour dire que Donald Trump, c’est une blague. Il s’en fout, dit n’importe quoi, et c’est effrayant parce qu’il est censé diriger. »

Forcément, l’international français n’a pas manqué de faire un point sur la situation actuelle. La crise n’est pas réellement bien gérée : « Il y a eu une période de confinement, mais tout n’était pas fermé. Même dans la période où tout le monde était censé rester chez soi, personne ne le faisait ». Le virus est toujours présent, et il fait peur. Si jamais un joueur venait à l’attraper : « Ça voudra dire que la bulle est percée et ça peut tout remettre en cause ».

Quelques heures avant la reprise, Evan Fournier a fait part des ses craintes. Les joueurs eux-mêmes ne possèdent pas toutes les réponses et la reprise est toujours pleine de doutes. Mais ces derniers ont hâte d’en découdre et même si la qualité de  jeu ne sera pas immédiatement au rendez-vous, on a hâte que ça démarre.