Doc Rivers sur l’époque CP3-Griffin-Jordan : « Nous avions besoin d’un changement »

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Chris Paul, Blake Griffin et DeAndre Jordan, Doc Rivers : il y avait de quoi aller plus loin lors des différentes campagnes de playoffs, cependant, grâce à eux, nous pouvions balancer des tweets sur leurs chokes. Les Clippers ont pourtant eu des chances, des opportunités, mais finalement n’ont jamais réussi à franchir le fameux cap des demi-finales de conférence.  A cause de ses bêtises, l’équipe a souvent été qualifiée de franchise de highlights et surtout d’une équipe de chokeurs.

Les Spurs, les Warriors, les Rockets, les Blazers le Thunder et même le Jazz : les Clippers ont affronté toutes ces équipes en playoffs, et à chaque fois le même résultat : une élimination soit au premier tour, soit en demi finale de conférence. Parfois, il y avait les excuses des blessures, et d’autre fois, aucune équipe n’était possible puisque c’était simplement un choke. A chaque fois, lorsqu’un fan remplissait son traditionnel bracket des playoffs, il suffisait de ne pas mettre Los Angeles en finale de conférence, afin d’être certain d’avoir un pronostic de juste. Le constat est terrible, mais ce ne sont malheureusement que des facts.

Pourtant sur le papier, il y avait de quoi faire des bons résultats : Chris Paul à la baguette, Blake Griffin au poste, et DeAndre Jordan qui s’occupe de la défense. Et même si Doc Rivers n’était pas le meilleur coach, il avait suffisamment d’expérience. D’ailleurs, l’actuel coach des Clippers est revenu sur cette époque, une époque qui aurait pu maquer l’histoire de la franchise. Le coach champion NBA 2008 pense que c’est une bonne chose que la franchise s’est séparée de son big three en l’espace de quelques temps. Et par ailleurs, Doc Rivers précise que si les trois joueurs seraient encore à Los Angeles, lui, ne serait pas en Californie.

J’avais besoin d’un changement. Je n’aurais pas fait cela avec le même groupe. Je ne serai probablement pas là. Nous avions juste besoin d’un changement. Nous en avions besoin et nous devions le faire. Nous devions conclure que nous n’allions pas gagner.

Il y a en particulier deux séries qui ont mené à cette conclusion. Celle face au Thunder (2014) et celle face aux Rockets (2015). Tout d’abord, dans un Game 5 décisif, les Clipper sont à +7 (!!) avec  50 secondes à jouer, et puis CP3 a perdu une balle capitale avant de faire une faute débile. Puis l’année d’après, les Clippers ont fait mieux, en mettant la barre plus haute. Un 3-1 lead contre les Rockets avec une avance de 19 points (à la maison dans le Game 6). A partir du moment où tu te fais battre par le duo Corey Brewer  – Josh Smith, tu n’a plus rien à espérer. Et cela Doc Rivers l’a très bien compris.

Dès que ces deux années sont passées, c’était fini pour nous.

Ah bah c’est sur que dans la tête, ça joue dans les années qui suivent. C’est une période horrible pour Lob City, qui dominaits en saison régulière, mais qui était incapable de conclure dès que le printemps arrivait. Finalement la suite, on la connait : Chris Paul, Blake Griffin  et DeAndre Jordan partent, Doc Rivers prolonge. Avec la domination des Warriors, ces Clippers n’auraient pas pu mieux faire. Certes, à l’heure actuelle, ils ne peuvent pas jouer le titre, mais néanmoins, ils ne sont pour autant en reconstruction. Ils vont jouer jusqu’en avril, se battre pour se qualifier en playoffs, toutefois, il n’y a pas de statut de favori.

Les Clippers sont peut-être une des plus grandes déceptions des années précédentes. Du talent avec Chris Paul et Blake Griffin, de l’expérience au coaching avec Doc Rivers mais un seul et unique résultat : une élimination en demi finale de conférence, avec un supplément choke. C’est certain, la franchise aurait pu largement mieux faire en avril, voire mai, cependant, les pires cauchemars étaient plus qu’une simple réalité.