Du haut de ses 20 ans de carrière, Dirk Nowitzki peut se targuer d’avoir connu une ribambelle de coéquipiers. Mais il y a des départs plus difficiles à digérer que d’autres.
En 1999, Steve Nash débarque à Dallas. Tout de suite, le courant passe entre le génial meneur et le sophomore allemand. Pourtant, rien ne laissait présager une telle entente. Nash était à l’époque un meneur moyen qui n’avait jamais connu le poste de titulaire. Dirk était quant à lui un joueur prometteur certes, mais avec un jeu encore à polir sur de nombreux aspects. Cela n’empêchera pas le duo de faire des éclats, trouvant son épanouissement dans le shoot et… l’absence de défense. Un style de jeu qui ne permet pas aux Mavs de faire de grandes épopées en Playoffs.
Et en 2004, Steve Nash s’en va. Dirk est dégoûté. Lui qui avait trouvé son partenaire idéal le voit partir sans rien n’avoir accompli. Mark Cuban n’égale pas l’offre faite par les Suns et l’allemand n’a plus que ses yeux pour pleurer. Il déclare dans une interview au Dallas Morning News qu’il était « sur qu’on allait le garder, c’était dur ».
L’avenir sera tout de même radieux pour le canadien qui remportera 2 titres de MVP à Phoenix sous l’impulsion de Mike D’Antoni et son run and gun.
Un deuxième crève-cœur pour Dirk est l’année 2011. Après un super titre remporté contre toute attente face au Big 3 de Miami, les Mavs voient un autre joueur majeur les quitter : Tyson Chandler. Recruté pendant l’intersaison, Chandler sera un élément moteur du titre grâce à sa protection du cercle, parfaitement compatible avec la défense de Nowitzki. Mais après le titre, la NBA déchante. Un lockout empêche le bon déroulement de la saison jusque décembre. Et c’est à l’ouverture du marché que Chandler fait ses valises pour les Knicks avec un sign & trade pour des cacahuètes. Il sera d’ailleurs élu défenseur de l’année dans la Grosse Pomme cette année.
C’est la deuxième et dernière fois que Nowitzki est vraiment touché :
« Ce qui nous a vraiment fait mal, c’est le lockout. On a du prendre des décisions après ce lockout qui nous ont fait mal un bon moment. Parfois tu prends des décisions que tu regrettes plus tard et parfois tu t’en sors bien. Ce sont les deux décisions difficiles qu’on a prises mais on a aussi pris des super décisions du long de mes 20 ans de carrière. Assez pour faire plus de 10 saisons à 50 victoires ou plus. »