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Dion Waiters raconte sa dépression : son fils, le regard sur soi, les réseaux sociaux et comment rebondir

Source photo : Sports Illustrated

Dion Waiters n’est pas le joueur le plus malin de NBA. Plus connu pour ses déboires hors des terrains que ses exploits sur les parquets, beaucoup de gens ne savent pas que le joueur est passé par une dépression.

C’est le cas de beaucoup de joueurs en NBA. Si la parole s’est libérée, grâce à Kevin Love ou encore Demar Derozan, la dépression reste un sujet tabou. Comment les fans pourraient comprendre qu’un homme qui a pour métier jouer au basket et gagne des millions pour ça ne soit pas heureux ? La réalité est toute autre et c’est aujourd’hui Dion Waiters qui nous en parle.

Le néo-Laker est le premier joueur à participer à 24 un format mis en place par The Players Tribune. Le but est de raconter 24 moments qui ont forgé la mentalité et influé sur la vie d’un joueur. Et il y a de quoi dire avec Waiters. Entre ses déclarations lunaires ou plus récemment sa crise de panique dans l’avion du Heat suite à la consommation de drogues, le pyromane n’est pas le dernier en matières d’anecdotes. Mais Waiters n’est pas qu’un fanfaron. Il est aussi un homme, qui a connu les pires aspects de la vie. Il nous raconte tout ça, avec une pointe de philosophie :

« L’avion à Miami ? C’est moi. C’est de ma faute. C’était un comportement idiot, point, à la ligne. Ce qui est fou, c’est que toute ma vie j’ai été un leader. Je ne suis pas un suiveur, Pat [Riley] me connaît. Il sait que je ne me drogue pas. Mais parfois, quand tu traverses des moments durs, tu peux tomber dans le piège de choses que tu ne ferais jamais dans ton état normal. »

Ces moments durs comme il les décrit, c’est bien une dépression. Une dépression qui le touche depuis un long moment et qui peut être dur à surmonter. Encore plus quand on est une star :

« Même le plus gros fils de p**e du monde traverse une dépression. Aucun doute. Tu sais, je pense que parfois le monde doit se rappeler qu’on est pas des super-héros. Je viens du bas. J’ai tout vu. Mais quand je rentre à la maison, je suis comme toi. Je déprime, comme toi. Je fais des crises d’angoisse, comme toi. Depuis un an et demi, j’ai traversé ça. »

« Pour moi, la dépression c’est du faux bonheur. Tu te mens à moi-même. Tu dis que tout va bien, à tes potes, ta famille, à toi-même. Mais c’est un mensonge. Tu ne veux pas toucher à ton téléphone. Tu ne veux pas lire ce que les gens disent à propos de toi. Ton corps est littéralement différent. Tu n’es pas toi. Peu importe à quel point tu es fort. La force n’a rien à voir avec ça. Tu ne peux pas aboyer sur les autres. Contre qui tu râles ? C’est juste toi. »

« Quand la santé mental est un problème, la solution est juste là. Tu dois te tourner vers les gens qui t’aiment. Je veux dire qui t’aiment vraiment. Pas de l’amour fake. Je te parle de la FAMILLE. Parfois, j’étais allongé dans le lit, je me sentais comme de la mer**. Et ma fille vient, à sept heures du matin « Papaaaaaaa, réveille toiiiiiii ! » Elle saute moi, me câline. Et c’est genre…. wow. J’ai pas eu ça en tant qu’enfant. Ce sentiment te retape pendant quelques instants. »

Et ce qui a encore plus touché Waiters, c’est les réseaux sociaux. Les trolls de Twitter qui l’insultaient, ceux qui le critiquaient, autant de gens qui ne l’aidaient pas à sortir de cet état :

« Tout le monde dans la NBA va te dire : « je ne regarde pas les commentaires. Fu** them haters. Ça ne m’affecte pas. » Ils mentent, fort. Point.

« Instagram est un énorme merdi** . C’est un piège. Tu marques 40 points, tu es un héros. Tout le monde t’aime. Tu en marques 10 et la haine que tu reçois est juste… c’est juste pathétique. Mec t’es un adultes et tu fais des faux comptes. Ils prennent le temps de faire ça… Dire de la mer** à propos du poids de quelqu’un. Ils ne savent rien de ce qu’ils font vraiment. Et moi je suis juste genre – regarde toi dans le miroir. On est tous des humais, pas vrai ? J’essaye, tu essayes. On essaye tous.

L’entièreté du témoignage est à retrouver ici. En espérant que maintenant, vous réfléchirez deux fois avant d’insulter un joueur parce qu’il vous a fait perdre votre pari ou flingué votre TTFL. Car derrière ces joueurs se cachent des humais qui, comme moi, comme vous, traversent des périodes parfois difficiles.

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