Mais où s’arrêtera la descente aux enfers de Demarcus Cousins ? Après une blessure au tendon d’achille sous le maillot des Pels, puis une rupture des ligaments croisés en août dernier, le pivot s’était vu offrir un contrat d’un an pour 3,5 millions de dollars chez les Lakers cet été, en vue d’apporter son aide éventuelle en Playoffs. Que nenni ; désireux de se renforcer avant les prochaines échéances, Los Angeles a coupé DMC afin de créer une place dans le roster, probablement complétée par Markieff Morris dans les jours à venir.
Rappelez-vous. Nous sommes en Janvier 2018. A ce jour, Demarcus Cousins joue un basketball époustouflant et éclabousse la planète de son talent chaque soir. Aux côtés d’Anthony Davis sous le maillot des Pelicans, le pivot impressionne de vivacité, de finesse et de sens du jeu. Délivrant la bagatelle de 25,2 points, 12,9 rebonds et 5,4 passes de moyenne par match, Boogie forme la meilleure raquette de la ligue avec son pote AD, et permet aux Pels de se battre pour les Playoffs dans une conférence Ouest acharnée. Fidèle à lui même, son caractère impétueux le rendant si clivant ne l’empêche pas de dominer match après match, et d’impressionner balle en main comme peu de pivots l’ont fait auparavant. Que cela soit pour donner un caviar, écrabouiller un adversaire ou casser des chevilles, Demarcus fait la totale.
Comment Cousins peut-il donc s’être transformé en vulgaire pièce d’effectif qu’on décide de couper pour faire un spot dans le roster ? D’abord, cette rupture du tendon d’achille survenue le 26 janvier 2018 lors d’une fin de match contre les Rockets est la première de sa longue liste de déboires. Une telle blessure n’est évidemment souhaitable à personne, mais lorsqu’on pèse 120kg et qu’on mesure 2m11, elle l’est encore moins. L’image de Boogie sortir par le tunnel accoudé sur les épaules de ses coéquipiers nous donne encore froid dans le dos. 6 mois plus tard, sa décision surprenante de rejoindre les Warriors au minimum lui donnera une image de faible compétiteur ; et bien qu’il soit dérisoire, l’argument désignant le karma comme la raison des peines actuelles de Cousins a le mérite d’être entendu. Une fois sur pied avec les Warriors (un an après sa blessure au tendon), le pivot sera victime d’autres pépins physiques, dont un claquage au premier tour des Playoffs en avril 2019. Il disputera finalement tant bien que mal ses premières finales NBA contre Toronto, mais deux mois plus tard, Cousins se brisera les ligaments du genou gauche et verra son cauchemar s’éterniser.
Au final, Cousins aura subi trois blessures différentes à la jambe gauche en l’espace de 18 mois, ne prenant part à seulement 78 rencontres lors des trois dernières saisons. Une désillusion qui ne laisse d’autre choix aux Lakers de couper leur pivot, eux qui souhaitent se renforcer en vue de remporter le titre cette année. Certes, Frank Vogel avait confié que Demarcus pourrait être rétabli en marge des Playoffs, mais le coach Angelino s’est montré d’avantage pessimiste ces derniers jours, déclarant que Boogie « était loin d’un retour » sur les parquets. De ce fait, il semble logique pour Los Angeles de couper un joueur inapte à la compétition afin d’en dégoter un capable d’apporter sa pierre à l’édifice. Si Darren Collison et Dion Waiters furent longtemps dans les tuyaux, c’est finalement sur Markieff Morris que Los Angeles a jeté son dévolu, lui qui s’est vu récemment coupé par Detroit. Avec cette nouvelle signature, les Lakers laissent donc LeBron en seul véritable playmaker de l’équipe – tant que Rondo continuera de jouer en tongs – afin d’ajouter un poste 4 capable de défendre et shooter.