Bilan de Noël – Défenseur de l’année : Paul George en route pour le DPOY après le MIP ?

Source photo : James News

Place maintenant aux meilleurs défenseurs, ceux qui filent la migraine à leurs adversaires. Et contrairement aux autres années, on ne parlera ni de Draymond Green, ni de Rudy Gobert. Oui, d’autres invités se sont mêlés à la discussion.

1/ Paul George : Avec un Russell Westbrook qui a raté quelques rencontres et qui est en délicatesse avec son tir cette saison, Paul George s’est affirmé comme le leader offensif du Thunder, avec 26.3 points par match et plusieurs pointes consécutives au delà des 40. Mais pas seulement. C’est surtout de l’autre côté du parquet que PG est un poison. Meilleur intercepteur de la NBA avec 2.2 interceptions par rencontre, les ailiers qui croisent sa route passent généralement de sales moments puisque c’est lui qui se charge du meilleur joueur adverse avec l’absence d’Andre Roberson qui soigne ses genoux (et gère Rachel DeMita en même temps le salaud). Il a aussi progressé au rebond, avec 8.4 prises tous les soirs. Et de toute façon, quand on est le meilleur défenseur de la meilleure défense de la ligue, on est forcément favori non ?

2/ Kawhi Leonard : Parce que oui, l’ailier aux tresses n’est pas juste un super boute-en-train. Après une très longue absence et une fin d’histoire bordélique avec les Spurs, on avait presque oublié à quel point Kawhi Leonard est un joueur d’exception, et surtout un des plus grands défenseurs de ce sport. Jouer Toronto en défense, c’est chiant. Mais alors celui qui a l’honneur de se coltiner Kawhi pendant 48 minutes ressort généralement avec un énorme mal de crâne. Avec ses bras interminables et ses mains de bûcheron, l’ailier capte tous les ballons qui passent dans son sillage, le tout couplé à une défense sur l’homme hors du commun. Jamais pris en défaut, même sur les switchs, il arrive toujours à se trouver entre son adversaire et le panier ! Et en plus cette saison, il nous a déjà prouvé qu’il sentait le jeu mieux que personne, avec des interceptions à l’aveugle. Oui, Paul George a intérêt à ne pas faiblir pendant les 50 matchs restants.

3/ Giannis Antetokounmpo : On a failli mettre Joel Embiid tant le Camerounais est une force de dissuasion dans la raquette, mais il souffre de l’irrégularité des Sixers. Les Bucks ont le deuxième meilleur bilan de la NBA, avec la meilleure attaque, superbement huilée par Mike Budenholzer. Mais alors pour ce qui est de la défense, attention également au bordel. Avec Brook Lopez qui aime bien prendre le large, Giannis Anteokounmpo est LE vrai intérieur des Bucks et on peut dire que ça leur réussit. Avec 12.8 rebonds par rencontre, il fait de son équipe la plus performante au rebond, alors qu’elle figurait au fond du classement la saison dernière. Capable de défendre sur n’importe quel poste, il est à environ 1.5 interceptions et 1.5 contres par rencontre, symbole de sa polyvalence. Bref, il est clairement devenu un des meilleurs défenseurs de la ligue et mérite donc sa place dans ce classement.

Curieux hasard, les trois joueurs prononcés ici pourraient bien se retrouver dans une autre discussion, et pas des moindres. Un peu à l’image d’un Michael Jordan en 1988, il se pourrait que le défenseur de l’année et le MVP portent le même nom. Il se pourrait.