Après le MIP, le COY, le DPOY, le ROY et le 6th man of the year, voilà enfin le trophée qui intéresse tout le monde, celui du MVP. Les candidats sont nombreux, très nombreux, et il est très difficile de détacher un prétendant. Et c’est tant mieux, car entre bilans collectifs, statistiques individuelles, impact sur l’équipe, les critères sont nombreux pour définir le meilleur joueur de la saison, et cela nous augure d’une deuxième partie de saison tout aussi énorme que la première !
1 / Giannis Antetokounmpo : Il fallait bien en choisir un, et c’est sur le Grec que se porte notre choix. Si on se base uniquement sur les statistiques, Giannis mériterait clairement d’être élu : 26.4 points, 12.8 rebonds et 6 passes décisives tous les soirs, avec environ 1.5 interceptions et contres. Une polyvalence absolue ! Il est l’un des meilleurs scoreurs de la NBA, un des meilleurs rebondeurs juste derrière Andre Drummond ou DeAndre Jordan, il a bien amélioré son playmaking et il est un des meilleurs défenseurs cette saison. Bref, le dossier est complet pour Giannis, d’autant que les Bucks sont installés à la seconde position de la conférence Est. What else ?
2 / Kawhi Leonard : Si les Bucks sont en seconde position de la conférence Est, c’est parce que LA meilleure équipe de la ligue se nomme les Raptors, et c’est avant tout grâce à Kawhi Leonard. D’accord, l’an dernier, sous l’ère DeRozan/Dwane Casey, Toronto a fini avec le meilleur bilan de l’Est. Mais l’association Kawhi Leonard/Nick Nurse est bien meilleure encore sur les parquets. Kawhi sourit plus à Toronto qu’il ne l’a fait depuis ses débuts à San Antonio, mais il est toujours autant un cauchemar pour ses adversaires. Il est LE meilleur défenseur sur l’homme de toute la NBA, l’option offensive numéro 1 de son équipe, avec presque 27 points par rencontre, et surtout un rebondeur de plus en plus prolifique avec plus de 8 prises. Bref, le retour de blessure est absolument parfait pour Kawhi et il rappelle à tout le monde qu’il est un des top 5 NBA quand il est en bonne condition physique. Et franchement, si le voir couronné MVP de la saison régulière lui décroche un nouveau rire chelou, on milite de suite pour lui filer le trophée !
3 / LeBron James/Stephen Curry : Oui, mettre deux noms, c’est de la triche. Mais après s’être affrontés 4 fois de suite en finales NBA, leurs noms sont indissociables. Prenons d’abord le dossier du King. Habitués ces dernières années à figurer dans les bas fonds de la conférence Ouest, les Lakers visent aujourd’hui l’avantage du terrain en playoffs pour une raison : LeBron James. Avec 27.3 points, 8.3 rebonds et 7.1 passes, le King réalise (encore une fois) une de ses meilleures saisons sur le plan statistique. Et alors dans l’impact sur le jeu… Si sa maladresse sur la ligne des lancers-francs est à déplorer, il est probablement le joueur qui influe le plus le jeu de son équipe. Il suffit de voir le jeu des Lakers sans lui pour se rendre compte de la chance qu’ils ont de l’avoir pour les 4 saisons à venir. Si les Lakers arrivent à grimper dans la hiérarchie (actuellement 7ème), la NBA aura probablement envie de récompenser le script avec un nouveau titre de MVP pour LeBron James.
Au tour de Stephen Curry. On dit souvent qu’un bon joueur se remarque encore plus au vide qu’il laisse quand il est absent. Rarement cette affirmation n’a été aussi vraie que pour symboliser l’équipe des Warriors AVEC ou SANS Stephen Curry. Quand il n’est pas là, le groupe part en sucette (coucou KD et Draymond) et les défaites s’enchainent. Quand il est là en revanche… Malgré une légère baisse de rythme depuis son retour de blessure à la cheville, Babyface est sur la lancée d’une saison exceptionnelle : 28.6 points assortis de 5 passes et rebonds, le tour à des pourcentages excellents (48% au tir dont 46% à3-points et 92% aux lancers). Bref, il pourrait finir la saison dans le club des 50-45-90, le tout avec une facilité technique déconcertante et toujours la même sensation de ne pas forcer son talent. Seule ombre au tableau, son coéquipier Kevin Durant (25.8 points, 7.8 rebonds et 6 passes), qu’on aurait pu citer aussi à sa place tant l’ailier confirme qu’il est le probable numéro 2 derrière LeBron James. C’est l’inconvénient d’avoir deux All-Star de ce niveau au sein de la même équipe : les votes seront partagés et cela pourrait bien les empêcher de figurer plus haut dans le classement.