Derrick White. Retenez bien son nom si ce n’est pas déjà fait. A moins d’être un spécialiste NBA ou être un fan des Spurs, ce nom vous ait certainement inconnu. Du moins, personne s’attendait à ce qu’il joue à un niveau si fou et le match s’est terminé en blowout. Victoire des Spurs 118 à 108 !
Derrick White sort de nulle part enfin presque. Drafté à la 29ème position, il faut en avoir dans le pantalon pour faire autant de bruit et faire la première page de la soirée NBA avec Kevin Durant. Il a été dingue des deux côtés du terrain. Jamal Murray ? 2/6 au shoot et seulement 6 petits points. Le mec s’est fait démonter dans les chiffres mais aussi dans les faits. A chaque fois que White était sur le joueur, la peur et le doute qui pouvaient représenter un obstacle étaient perceptibles. Il était mort de faim et il est clairement le MVP du game : 36 points, 5 rebonds, 5 passes et +36 pour les Spurs quand il est sur le terrain. En face les 22 points et 8 rebonds de Nikola Jokic n’ont servi à rien. On ne cessera de le dire, les chiffres ne valent rien en playoffs. L’intérieur a fait un bon match mais pas celui digne d’un franchise player. Agressif seulement par période d’intermittence, il aurait fallu bien plus, Denver a coulé peu à peu en deuxième mi-temps. Un écart qui atteindra les 20 points à 4 minutes de la fin. Jamal Murray était clairement ciblé dans ce match car Derrick White n’a cessé de l’harceler en attaque, sans parler de sa défense comme évoquée plus haut où il n’a carrément pas vu le jour. Sa perf de 21 points dans le 4ème quart-temps du match 2 semble bien loin… Est-ce que White a été motivé par cette perf où il avait pris très cher ? Sans doute selon coach Malone.
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Le vrai tournant de ce match s’est fait durant le 3ème quart-temps. Les deux stars des Spurs n’étaient pas vraiment au rendez-vous, avant que DeMar DeRozan s’énerve salement. 21 points dans cette période, suffisant pour créer ce break. Lamarcus Aldridge se réveillera dans le dernier quart-temps avec 6 points et le pick and roll avec White, Mills et bien sûr Deboo, marche à merveille. Cependant, il faut noter une certaine maladresse de l’intérieur avec deux matchs en dessous de 20 points et aucun à plus de 50%. Fâcheux pour un gars sélectionné au match des étoiles et qui tourne à plus de 21 points et 50% au shoot. Ils font un super job pour attaquer la raquette et heureusement que LMA balance des briques à tout va. Pas seulement en pick and roll mais en faisant tourner la balle et en déroulant les bonnes extra-pass. Si Denver a d’habitude un bon banc, il s’est fait dominer hier un autre facteur déterminant (31 à 22). Cependant, il y a des regrets pour les coéquipiers de Jamal Murray. Après s’être fait dominer en début de rencontre, ils lâchent un violent 16 à 0 dans le 2ème quart-temps. San Antonio arrivera à repasser avant la pause et le fameux 3ème de DeRozan tuera l’affaire. On notera les 20 points de Beasley et les 12 de Harris, qui s’est endormi en 2ème mi-temps après un bon début de match. Game 4 demain toujours à San Antonio, les hommes de Popovich ont l’occasion de faire le break.