Après avoir arraché le Game 2 à Toronto, les 76ers avaient déjà frappé un joli coup. C’est peu dire qu’ils ont récidivé pour le premier match de la série au Wells Fargo Center, en dominant le match de bout en bout. Et avec la manière qui plus est.
Lors du dernier match, Joel Embiid se disait touché par une gastro. Excuse pour justifier ses difficultés à s’extirper de la défense des Raptors ou pas, le pivot a affiché un tout autre visage ce soir, et ce d’entrée de jeu ! Agressif, il s’offre des lancers avant de sanctionner à 3-points. Ben Simmons rentre bien dans son match, inscrivant deux paniers sur des rebonds offensifs. En face, c’est Kawhi Leonard évidemment qui prend les choses en main, avec un tir primé et deux jumpers à mi-distance ! Pascal Siakam prend le relais, comme toujours, mais le banc des 76ers vient faire la différence. En sortie de temps-mort, Danny Green prend feu et plante 3 tirs extérieurs ! Ca doit pleurer à San Antonio en voyant ses deux anciens joueurs s’éclater à Toronto…
A noter le bon début de match de Jimmy Butler également, qui prend parfaitement le contrôle de l’attaque de son équipe quand Ben Simmons doit souffler. Entre son activité au rebond, sa distribution et ses pénétrations dans la raquette adverse, Jimmy Buckets permet aux Sixers de prendre la tête au tableau d’affichage. La défense des Raptors manque de vigilance et laisse Tobias Harris et James Ennis partir en contre-attaque pour finir tranquillement dans la raquette. Gasol et Lowry arrivent à obtenir des lancers-francs, mais le laxisme sur le repli défensif des Raptors leur fait beaucoup de mal. Additionné à un manquement inhabituel au rebond, l’avantage grimpe forcément pour leurs adversaires, avec 11 points de retard à la mi-temps. Et encore, sans un Kawhi Leonard toujours aussi adroit à mi-distance, l’addition pourrait être plus lourde : 53-64.
De retour sur le terrain, les hommes de Brett Brown vont de nouveau imposer leur rythme. JJ Redick profite des excellents écrans de ses coéquipiers pour se démarquer et sanctionner à mi-distance comme à 3-points. Hormis quelques points de Marc Gasol, la défense des Sixers tient bon et voilà que l’écart passe à +18 sur un nouveau floater de Jimmy Butler. Nick Nurse prend un temps-mort, ce qui va totalement réveiller Kawhi Leonard. Enchainant fadeaway et jumpers avec une facilité déconcertante, l’ailier prend le jeu à son compte et sert Danny Green sur un fauteuil pour planter un tir primé qui ramène Toronto à seulement 8 points d’écart à l’issue du troisième acte.
Avec ce début de comeback le plus optimistes auraient pu croire à un dernier quart-temps disputé. Sauf que Joel Embiid avait décidé d’achever ses adversaires. Ultra précis sur la ligne des lancers-francs ce soir (12/13), il va venir contrer deux fois Pascal Siakam, l’envoyant au sol à chaque fois, provoquant la colère de ce dernier qui va lui glisser un vicieux croche-pattes au passage, histoire de se prendre une flagrante. Les Raptors sont toujours aussi permissifs en transition et Butler se régale en contre-attaque. La défense de Philly ne va encaisser aucun panier pendant 4 minutes et voilà qu’ils mèneront de nouveau de 18 points. Le temps-mort de Nick Nurse n’y changera rien, Jimmy Butler et Joel Embiid inscrivant deux layups dès la reprise du jeu, provoquant des fautes par la même occasion. Et histoire de tuer tout suspense, Joel Embiid se permet d’envoyer un énorme moulin à vent pour passer l’écart à +26. Hormis Danny Green et Pascal Siakam par séquences, Kawhi Leonard aura vraiment été trop seul pour lutter face à cette équipe des 76ers, bien plus complète offensivement comme défensivement. Sans parler de Kyle Lowry, auteur d’un 2/10 au tir et d’un impact invisible.
Les choses se compliquent pour les Raptors, qui n’auront tenu véritablement qu’un seul quart-temps ce soir. Face à un Joel Embiid à 100% (33 points, 10 rebonds et 5 contres), ils ne peuvent se permettre de tout reposer sur les épaules de Kawhi Leonard, aussi incroyable qu’il soit depuis le début des playoffs NBA. Nick Nurse a intérêt à trouver la solution et rapidement, car à 3-1 avant de rentrer à Toronto, on ne donnerait pas cher de leurs chances pour la suite…
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