Depuis quelques mois, la bulle d’Orlando est le théâtre de nombreux exploits individuels. Le dernier en date est le dernier quart temps de Chris Paul, qui permet au Thunder d’arracher le Game 7 face aux Houston Rockets. Le vétéran a été clutch au possible des deux côtés du terrain sur les dernières 12 minutes du match et nous explique simplement pourquoi il a été capable d’une telle performance.
L’attraction de ce Game 6 entre OKC et les Rockets c’est bien évidemment le retour de Russell Westbrook. Pour son deuxième match dans la bulle, le MVP 2017 est attendu au tournant dans la série opposant sa nouvelle équipe à son ancienne, dans laquelle il a passé 10 ans. Après un retour un peu raté lors du Game 5, Brodie doit se racheter et permettre à sa franchise de se débarrasser une bonne fois pour toute du poil à gratter Thunder.
Mais la rencontre ne se passera pas comme prévue pour les hommes de Mike D’Antoni. Pour aider Harden, Westbrook jouera quelques minutes en plus par rapport à son dernier match. Ses stats seront en hausse, mais ce ne sera pas assez pour contrer l’expérience et la détermination de Chris Paul. Ce dernier a une dent contre les fusées, et veut à tout prix s’imposer, tant pis pour la belle histoire de Westbrook avec son ex.
Point culminant de la rivalité entre les deux hommes en fin de quatrième quart. Westbrook arrive balle en main pour une passe en apparence facile. Moins de 10 secondes de la fin, Brodie remonte la balle pour tenter d’égaliser, voir de prendre l’avantage et de conclure la série. Arrivé en tête de raquette, Covington demande le ballon à peu près démarqué et c’est naturellement que Westbrook lui donne. Mais sans faire attention à CP3, qui attend cette passe en embuscade dans la raquette et qui surgit au dernier moment pour faire perdre ses moyens au neo Rockets et créer un nouveau Turnover qui sera fatal à Houston.
A l’image de cette défense, c’est tout le dernier quart qui aura été dominé par Paul. Comme le dit le principal intéressé :
« Certains sont faits pour ça. »
Et quand il dit « certains », le 10 fois All-Star veut bien sûr parler de lui. 28 points inscrits dans le match, dont 15 dans ces 12 minutes, le vétéran est venu au secours de sa jeune équipe en apportant son expérience de ces moments difficiles, où un homme doit prendre le destin d’une franchise sur ses épaules. Paul effacera Harden et Westbrook à coup de 3 points et de défenses vicieuses pour permettre à son équipe de continuer de croire à l’exploit. Ses coéquipiers l’ont vite compris et ont fait transiter absolument tous les ballons par lui, lui laissant la liberté de tirer quand bon lui semblait. A l’image d’un Damian Lillard, à qui il n’hésite pas à se comparer, Paul est devenu la franchise le temps d’un quart temps pour lui permettre de passer le cap du Game 6 et de faire trembler un peu plus des Rockets déjà très fébriles.
On ne va pas se mentir, personne ne voyait le Thunder faire de tels résultats au début de la saison. Et surtout, beaucoup ne comprenaient pas le choix de Chris Paul de venir s’enterrer dans l’Oklahoma alors qu’il avait encore de belles années devant lui. Le meneur fera une fois de plus taire les critiques en glanant une nouvelle sélection à l’ASG, mais surtout en portant cette jeune équipe vers des sommets dont elle osait à peine rêver en ce début de saison. On est partial dans cette série, mais on espère voir CP3 et ses potes aller loin dans ces playoffs si particuliers.
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