Alors qu’Adam Silver accordait une interview au journal strategy+business, de nombreux sujets ont été évoqués quand au développement de la grande ligue. De quoi en apprendre plus sur la stratégie du commissionnaire de la NBA.
Il est vrai qu’en matière de marketing, la NBA est un modèle de réussite. Sport majeur aux Etats-Unis derrière la NFL, la NBA est probablement la ligue qui s’exporte le mieux en dehors de leurs frontières. En dehors du fait qu’on compte plusieurs ligues professionnelles de qualité dans nos contrées Européennes, il faut reconnaître que leur stratégie sur le numérique est un de leurs grands atouts. Que ce soit les applications mobiles, leur forte présence sur les réseaux sociaux ou l’accès à la réalité augmentée, ils sont souvent les premiers à se lancer et leur réussite dépasser leurs frontières.
Parmi tous les axes sur lesquels la ligue souhaite continuer à s’appuyer, entre l’ambiance dans les salles ou l’ouverture d’académies dans les pays Africains ou Asiatiques, Adam Silver reconnaît aussi que les jeux-vidéos et la diffusion de highlights pour attirer de nouveaux fans. Et quand on s’y penche, c’est tout sauf surprenant.
» On encourage le fait de poster nos highlights. Ils sont identifiés via un logiciel de YouTube, et lorsqu’il y a de la publicité, on en partage les revenus. Nous comparons notre stratégie à une opposition entre un amuse-gueule et un repas. Si on propose des amuse-gueule gratuits à nos fans, ils voudront encore manger leurs repas que sont les matchs. Rien ne remplace l’expérience de voir un match en direct. On pense que plus grand est l’engagement du fan sur les réseaux sur les réseaux sociaux plus les audiences TV augmenteront. «
Totalement logique. Tout le monde n’est pas forcément un fan hardcore de basket, à regarder des matchs tous les soirs. Non, beaucoup entendent parler des résultats le lendemain et jettent un œil curieux aux highlights lorsqu’une action incroyable a eu lieu. C’est d’ailleurs souvent comme ça qu’on tombe amoureux de ce sport, en ayant vu une action, ou une compilation de gestes qui nous aura émerveillé. Combien parmi nous sommes là en 2018 à s’intéresser à ce sport grâce aux vidéos sur Michael Jordan ? Ou plus récemment Kobe Bryant, Allen Iverson, Shaquille O’Neal dans les années 2000. D’ailleurs, vous qui nous lisez, peut-être n’avez vous pas le temps de voir par vous même les rencontres NBA à cause des horaires décalés. Mais vous regardez avec plaisir les meilleurs moments que nous vous partageons, et du coup quand le dimanche soir vous voyez un match à 21h sur BEINSPORTS, et bien vous avez envie de voir un match entier. Ce raisonnement s’applique aussi aux jeux vidéos :
« On continue de croire que nos fans les plus jeunes s’impliquent dans la NBA à travers nos jeux vidéo. En découvrant les joueurs et les équipes, ils vont davantage vouloir s’engager dans le produit en lui-même. On a une étude qui le prouve. En plus, on estimé qu’il y a une possibilité d’attirer un nouveau type de fan, qui ne regarde pas nécessairement de la NBA à la télé, mais qui est plutôt un gamer, et qui est intéressé par notre contenu et le jeu NBA 2K. C’est la simulation sportive la plus vendue aux Etats-Unis, et on sait qu’il y a des millions de joueurs. «
Clairement oui ! Même si les ventes de NBA2K n’atteignent pas celles de FIFA dans nos frontières, on sait qu’elles ne cessent d’augmenter d’années en années. On a la chance d’avoir une licence de qualité (désolé NBA LIVE mais…) qui prolonge l’expérience pour certains, mais qui sert carrément parfois de moyen d’attirer de nos nouveaux fans. On connaît tous quelqu’un qui s’est mis à suivre le basket parce qu’il s’était d’abord éclaté à mettre des tomars dans un NBA2K ou NBA Street, NBA Jam. Vu que la plupart de la population joue à des jeux vidéo, et encore plus les jeunes, et pas forcément qu’à Fortnite, pourquoi ne pas continuer à investir dans ce média ?
Pour ceux qui n’ont pas séché les cours d’Anglais LV1, on vous conseille d’aller lire le reste de l’interview d’Adam Silver, elle est très intéressante. Ca se passe juste ici.