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Chris Paul et les Suns sont en Finales NBA : un match divin du patron et une histoire de plus en plus belle est en train de s’écrire

Source Photo : ESPN

Ca y est, Chris Paul va enfin découvrir les Finales NBA, à 36 ans et après 16 saisons en NBA ! CP3 a été extraordinaire pour clôturer cette série contre ces Clippers chez qui il est resté six saisons. Après des années en bas de l’Ouest, Phoenix aussi renaît de ses cendres suite à ce Game 6 incroyable à Los Angeles.

L’entame de ce Game 6 s’accompagne d’une sacrée tension. Suns et Clippers appliquent une grosse pression physique en défense. Los Angeles avait réussi à s’imposer grâce à sa bonne défense en zone dans le match précédent, et Phoenix s’en inspire ce soir. Cela n’empêche pas les locaux de continuer de bien défendre, grâce à Patrick Beverley en première ligne. Le bulldog serre Chris Paul à la perfection, en plus d’être en réussite sur le front de l’attaque, il score 7 des 9 premiers points des siens. DeAndre Ayton reste le problème massif des Clippers en défense, au sens propre comme au figuré. Dans ce small ball, le Bahaméen domine outrageusement la peinture, et même le marquage très serré et les prises à deux ne limitent que légèrement son influence. Pourtant, le dernier quart-temps se termine sur une lutte de shoots à trois points en mode All-Star Game, où Payne, Cousins, Booker et Jackson se répondent derrière l’arc, avant que Boogie ne rentre un miraculeux fadeway à trois-points pour conclure le premier quart.

Ces dernières minutes affirment l’autre virage que prend la rencontre. Partie sur de bonnes bases défensives, les attaques prennent le dessus pour ouvrir le match. Une situation qui avait piégé les Suns dans les Game 3 et 5, les deux défaites où ils avaient pris la sauce dans le troisième quart-temps. Cette fois-ci, ils prennent un ascendant de cette manière dans le deuxième grâce à une adresse impressionnante : 10/17 à trois points à la mi-temps. Petit écart créé par Phoenix avant de voir L.A. revenir à l’assaut grâce à Pat Beverley, l’homme du soir à Los Angeles. Toujours très précieux en défense, il se prend pour Kyrie Irving en attaque à base de gros cross sur Paul pour aller finir d’un layup tout en toucher. Encore une fois, la fin de la première période s’emballe. C’est de l’attaque défense, les possessions durent six secondes, une passe et le premier qui a le ballon prend son tir. Phoenix prend un léger avantage à la pause, bénéficiant de la réussite derrière l’arc, absente depuis le début de la série, de Jae Crowder (16 points, 4/6 longue distance, meilleur scoreur de la rencontre après deux quarts-temps.)

Sur ce premier acte, Paul George était tout timide, et un step up est attendu dans le troisième quart, comme il l’a déjà fait dans la série. Mais PG et les Clippers ne trouvent pas de rythme. La reprise est très lente, le jeu s’arrête beaucoup à cause des fautes, peut-être une volonté ou non des Suns d’éviter un run. Los Angeles est à court d’idées, pas très inspiré sans son leader, donc Phoenix accélère au moment opportun. Ils sont cliniques : une action à trois points pour Bridges suivi d’un dunk autoritaire de Booker et des tirs extérieurs de Torrey Craig donnent 17 points d’avance aux Suns. Phoenix est perfectible au tir, dans les choix et dans l’exécution, mais les rebonds offensifs d’Ayton offrent de nombreuses de secondes chances et tapent sur le mindset des Clippers. Et pourtant, pour la énième fois de ces playoffs, ils retrouvent de la ressource pour revenir. Avec plus d’énergie et plus de contacts, Paul George, Marcus Morris, épaulés par les rentrées de Cousins et Batum réalisent un run de 10-0. Proche du point de non retour, le comeback de L.A. promet une fin de match de tous les diables, sauf que les Suns cassent de nouveau le rythme avec malice. Les fautes font leur grand retour avec des reviews plus longues que la carrière de Vince Carter, et Chris Paul inscrit 8 points dans la dernière 1:30 pour rester à +14 avant l’ultime quart-temps.

Phoenix prend le large, Deandre Ayton fait le ménage en défense, pendant que les Clippers essaient trop de revenir avec des tirs longue distance. Et surtout, Chris Paul est clutch. Assassin des Nuggets au tour précédent, il s’était montré discret dans cette série depuis son retour d’isolement à cause du Covid, il était même désastreux à trois points : 2/16 sur les trois matchs qu’il avait disputés. Mais cette fois, CP3 veut envoyer les Clippers, l’équipe qui avait fait de lui une star en vacances, au Staples Center et ainsi rejoindre les Finales NBA pour la première fois de sa carrière. Il tue Los Angeles de ses propres mains, en posant ses c******* sur la table : ses petits tirs midranges, un tir à trois points avec la faute, des pénétrations, une feinte pour renvoyer Boogie à Sacramento, un autre tir sur la tête de Morris à la fin de l’horloge des 24, une leçon de basketball totale. Chris Paul est seul sur sa planète, prêt à accomplir sa destinée : 41 points, 16/24 au tir, 7/8 à trois points, 8 passes décisives, 4 rebonds, 3 interceptions et 0 balle perdue. CP3 accède aux Finales NBA pour la première fois de sa carrière. Monsieur Chris Paul messieurs dames.

Il aura fallu attendre 28 ans, pour que Phoenix atteigne à nouveau les finales. Les Suns de 1993, menés par Charles Barkley ont enfin des successeurs dignes de ce nom à travers l’équipe de Monty Williams, Chris Paul, Devin Booker et tous les autres. Il est maintenant l’heure pour eux d’écrire une page encore plus belle de leur histoire : Faire des Suns des champions NBA pour la première fois.

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