Il y a 3 théories à tirer de ce match 3 entre Miami et Milwaukee : ou bien les Bucks ont complètement foiré leur quatrième quart, ou alors le Heat a sur faire preuve d’un mental en titane pour aller marquer 40 points en 12 minutes et aller chercher une victoire avec 15 points d’avance, ou tout simplement les deux en même temps. Et si on a strictement aucune idée quand au craquage mental des Bucks, Jimmy Butler a reçu un message : il devait faire gagner le Heat.
Souvent, quand on termine le troisième quart-temps avec 12 points d’avance, c’est qu’on a le match en main et qu’on a plus qu’à gérer le dernier quart avant de rentrer à la maison avec la win, et dans le cas de Milwaukee, c’était le minimum à faire pour revenir à 2-1 et remettre du suspense dans la série contre Miami. Sauf que non, un 40-13, une défaite 115-100 et une masterclass offensive de Jimmy Butler sur les 12 dernières minutes plus tard, les Bucks sont retournés à l’hôtel menés 3-0, des doutes plein l’esprit et une atmosphère qu’on devine lourde au possible en prime, cadeau de la maison. Et d’après Butler, auteur de 17 points dans le dernier quart (4 de plus que les Bucks réunis, c’est toujours utile de le rappeler), c’est notamment grâce à Udonis Haslem que ce retour tonitruant de Miami a été possible.
« Il est littéralement venu me voir et m’a dit : « Ne nous laisse pas perdre ce match. Gagne-le. Il est venu me voir à environ huit minutes du troisième quart temps. C’était comme s’il m’avait dit : « Appuie sur le bouton. Allume-le. Et pour qu’il me fasse confiance comme ça… il a joué avec de grands joueurs. Mais qu’il ait cette confiance en moi, c’est très fort. »
Erik Spoelstra et Meyers Leonard ont d’ailleurs confirmé le rôle de Haslemdans cette victoire. Le coach du Heat a parlé de Haslem comme d’un joueur qui « parlait et contrôlait les discours pour motiver les joueurs », Meyers Leonard développant un peu plus.
« UD a dit à Jimmy : « Tu y va et tu montres que tu es le meilleur joueur sur le terrain. Quoi qu’il arrive, tu vas nous mener à cette victoire. » « Et c’est ce qu’il a fait. Son niveau de concentration, lorsqu’il s’agit d’aller en éclaireur, d’impliquer les gars dans l’attaque, ses sa défense intransigeante, tout est simplement hors normes. Il n’y a pas d’autre façon de dire que que Jimmy Butler est un sacré bon leader. C’est un sacré bon coéquipier, et c’est un sacré bon joueur. Et il a un impact de haut niveau des deux côtés ». »
Au-delà de la très grosse performance de Jimmy Butler, c’est avant tout le résultat d’une équipe solide depuis le début des Playoffs. On retient les 30 points de Butler sur le match 3, mais c’est oublier sa performance de haut vol sur le match 1, le tir clutchissime de Jae Crowder sur le 3, les 20 points et 16 rebonds de moyenne de Bam Adebayo, tout cela forme un tout qui pour l’instant est inarrêtable. C’est simple, sur les 16 équipes engagées dans cette post-season, seul Miami n’a pas perdu le moindre match. Un sweep face aux Pacers, un 3-0 face à Milwaukee, 7 victoires en autant de matchs. Simple, efficace.