
NBA – Il y a des ruptures qu’on sent venir et d’autres qu’on espérait éviter jusqu’à la dernière minute, comme une remontada des Knicks au Game 7. Tom Thibodeau a tourné la page, littéralement, avec un adieu sur papier glacé. Et même ça, il le fait avec rigueur défensive.
Tom Thibodeau n’a pas choisi le tweet express ou la story éphémère pour dire au revoir. Non, lui, c’est à l’ancienne qu’il règle ses comptes avec New York. Une pleine page dans le New York Times. Rien que ça. Un message posé, humble, presque solennel. Il s’adresse avec une sincérité palpable à la ville qu’il considère comme la meilleure, ainsi qu’à ses fans qu’il place au sommet. Ce n’est pas qu’un coach qui part. C’est un homme qui dit merci à un public qui l’a porté, soutenu et parfois même écorché vif comme on aime à New York.
« Voir le Garden s’enflammer avec l’énergie unique aux Knicks… c’est quelque chose que je n’oublierai jamais. »
Une preuve que son lien avec la ville dépasse largement le parquet. Un respect rare dans un univers NBA souvent aseptisé par la com’ digitale.
Arrivé en 2020, Tom Thibodeau a mis du temps à remettre la barre droite, mais il a réussi sa mission : redonner aux Knicks une colonne vertébrale. Cinq saisons, 51 victoires en 2024, une finale de conférence qui sonnait comme une renaissance après un quart de siècle de disette. Pas de bague au doigt, certes, mais une franchise qui retrouve une identité défensive et un sérieux parfois oublié.
« Je suis fier de tout ce qu’on a accompli ensemble, y compris nos runs de Playoffs et nos premières finales de conférence depuis 25 ans. »
Tom Thibodeau, c’est le gars qui préfère griller ses joueurs sur le terrain plutôt que leur laisser les mains libres. Une méthode parfois critiquée, mais efficace. La preuve ? Des playoffs presque systématiques, un collectif qui mord sur chaque possession. Oui, il y a eu des limites avec des blessures et une gestion parfois rigide. Mais surtout une franchise qui a cessé d’être une blague dans la ligue.
Tom Thibodeau as a Knick:
– 226-174 Record
– 2021 Coach of the Year
– 4 Playoff Appearances in 5 Years
– 24-23 Playoff Record
– Back to Back 50 Win SeasonsBest Knicks coach this century pic.twitter.com/rLOqJa0FwN
— Matt (@sixringsofsteeI) June 3, 2025
Si Tom Thibodeau a survécu cinq ans dans l’un des environnements les plus chauds de la NBA, c’est en partie grâce à cette connexion avec le Garden. Ce n’est pas qu’une salle, c’est une arène sacrée où chaque ovation pèse lourd. Dans sa lettre, le coach parle d’une « énergie unique », d’une ambiance capable de faire trembler même les plus aguerris. Il ne dit pas adieu à une équipe mais à cette atmosphère bouillonnante, à ce public qui pousse jusqu’au bout et qui a fait de lui plus qu’un simple entraîneur. Plus qu’un bâtisseur, un fan inconditionnel. New York, ses klaxons, ses lumières, ses hurlements. Tout ça, Tom Thibodeau l’a dans le sang. À jamais.
Tom Thibodeau n’a pas offert de bague, mais il a rendu les Knicks respectables. Et parfois, dans cette ligue de stats et de paillettes, ça vaut plus qu’un trophée. New York pleure peut-être un coach, mais elle ne perd pas un fan. Car Thibs, lui, restera Knick dans l’âme. Défense first pour toujours.
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