Connu pour un tempérament de feu, Jimmy Butler en a fait voir de toutes les couleurs à certains vestiaires, comme peuvent le confirmer les Wolves… À Miami, l’ancien Bull s’est trouvé une équipe à son image, pleine de caractère et toujours prête au combat. Mais, chassez le naturel et il revient au galop, comme Dragic a pu l’expérimenter à maintes reprises.
Cette première saison à South Beach s’est révélée être une franche réussite pour Jimmy Butler. Tant sur le plan individuel que collectif, Jimmy a parfaitement endossé le rôle de franchise player, dans un collectif parfaitement maitrisé par Erik Spoelstra. Entouré de jeunes au plafond sans limite telle que Bam Adebayo ou le rookie Tyler Herro et de vieux briscards tels que Goran Dragic ou Andre Iguodala, Butler a enfin trouvé une équipe avec qui construit un réel projet sur le long terme. À Miami, la culture instaurée par Pat Riley et Erik Spoelstra au fil des années est connue de tous dans la ligue. Les maitres mots sont la dureté et l’éthique de travail. Quoi de mieux pour décrire Jimmy Butler ? Ainsi, au Heat, plus d’histoires de vestiaires ou d’embrouilles qui entourent mais au contraire une totale cohésion dans un groupe qui est parvenu à aller jusqu’aux finales. Cependant, sur un terrain, face aux adversaires, un rien peut faire partir la bête Butler qui, grâce à son nouveau coéquipier et ami dorénavant, Goran Dragic, a évité bien des échauffourées inutiles. Dans un intéressant profil dressé par Rohan Nadkarni de Sports Illustrated, le Slovène explique comment il a dû s’improviser comme une sorte de garde-fou pour Jimmy et comment les deux hommes, que tout semble opposer, sont devenus de vrais amis.
« Dragic, qui a dit à plusieurs reprises pendant la saison qu’il devait calmer Butler parce qu’il voulait se battre contre quelqu’un, est aussi très conscient du côté doux de son coéquipier. » a écrit Nadkarni
Jimmy a toujours pris soin de moi. Quelques jours après ma blessure, il a dit : Goran, ça suffit. Sortons de ta chambre, traînons ensemble. Il me disait que les blessures font partie du sport. Ça arrive. Il est toujours si positif. Je lui suis vraiment reconnaissant.
Après une saison aussi riche en émotions, c’est tout un groupe qui en est ressorti grandi et davantage uni, à l’image de Butler et Dragic. Bien heureusement, Pat Riley est parvenu à garder le meneur slovène pour encore 2 ans, ce qui a dû enchanter le quintuple All-Star.