Mike Malone et Calvin Booth, coach et GM, virés des Nuggets !

Source photo : AAron Ontiveroz/The Denver Post

NBA – Dans un timing aussi raffiné qu’un dunk du Shaq, les Denver Nuggets ont décidé de virer Mike Malone à trois matchs de la fin de saison régulière, sans pression. Et tant qu’à faire, ils ont aussi dégagé leur GM Calvin Booth, histoire de bien marquer le coup. David Adelman, adjoint de Malone, hérite de l’équipe en mode “tiens, débrouille toi”. Un petit tremblement de terre en NBA, alors que les Nuggets sont encore en course pour le seed 3 de la Conférence Ouest, portés tant bien que mal par un Jokic en mode bulldozer et orphelin de son binôme Jamal Murray, encore coincé à l’infirmerie. Ambiance zen, donc.

Mike Malone, c’est un peu plus qu’un vulgaire coach viré un mardi d’avril : c’est l’homme qui a ramené un premier titre NBA à Denver en 2023. 10 saisons de bons et loyaux services, 471 victoires, des campagnes de playoffs comme t’en as rarement vu, et une relation fusionnelle avec Jokic, dont il a été le seul coach NBA jusqu’ici, mais en coulisses, c’était moins bisounours visiblement. Tensions froides en interne ? La faute à un effectif moins performant ? Va falloir nous fournir quelques explications par contre. Certes, depuis le All-Star break, les Nuggets marchaient au ralenti (11V-13D), mais de là à tout foutre en l’air ? En tout cas, ce sont, apparemment, les 4 dernières défaites de suite qui auront été fatales à notre cher Michael.

Et cette histoire s’inscrit dans une tendance devenue presque comique si elle n’était pas aussi brutale. Mike Malone rejoint le club des coachs champions remerciés à peine leur bague au doigt. Nick Nurse, Frank Vogel, Mike Budenholzer, et maintenant Malone : tous éjectés comme s’ils étaient des figurants après un Oscar du meilleur acteur. Sans oublier, même s’il n’a aucune bague, le récent renvoi de Taylor Jenkins des Grizzlies. Le timing ? Franchement discutable. Mais bon, apparemment, chez les Nuggets, on croit à l’électrochoc de dernière minute.  Espérons pour eux que le choc ne leur revienne pas pleine tête avec un été plus long que prévu.

Au final, ce départ de Malone est à la fois la fin d’une ère et un pari à haut risque. Denver perd son architecte, son repère, et offre à Jokic une situation critique au moment du sprint final, juste avant les playoffs. Si ça passe, on n’a rien dit et on en reparle la saison prochaine. En revanche, si ça casse, la cocote minute risque d’exploser, et attention à ne pas tout perdre dans le Colorado.