Deux semaines que Kobe Bryant nous a quitté. Certains arrivent à s’y faire, d’autres non. Peu importe votre camp, de belles anecdotes sur Kobe font toujours du bien. Se rappeler des bons moments, de l’homme, du basketteur, apprendre quelque chose sur la légende, voilà une belle façon de lui rendre hommage nous nous sommes dit. L’héritage du basketteur est entre de bonnes mains mais celui de l’homme l’est tout autant. Bryant voulait toucher le plus de personnes, notamment ceux qui ont le plus besoin d’être inspirées, pour les aider à progresser dans la vie. Ainsi, on se donne rendez-vous tous les lundis pour se rappeler au bon souvenir du Mamba !
On se retrouve cette fois avec le sourire aujourd’hui, puisqu’on va rappeler un joli souvenir du Black Mamba plutôt marrant. Le Young Kobe ou l’afro, c’est selon, était quelqu’un de dur, ne savant pas être encore un vrai leader et surtout, il était un sacré soliste, ne montrant aucun lien avec ses coéquipiers. Il ne savait pas comment tirer le meilleur des siens et surtout, les vétérans ainsi que Shaq s’en occupaient. Il a mis longtemps à développer une osmose avec son équipe, notamment les plus jeunes, pour tirer le meilleur d’eux mêmes. Comme il l’a souvent répété, c’est lors de l’ère « Gasol », que le Mamba évoque son changement d’attitude, notamment depuis l’année 2009. Comment tirer le meilleur des autres ? Il le raconte mieux que personne et prouve que le Mamba ne connait pas le mot sommeil :
« Je pense que c’est en 2009 que les choses ont changé pour moi. J’ai commencé à faire un gros effort pour mieux comprendre. Ca ne veut pas dire que tu dois avoir de la compassion ou de l’empathie ou que tu vas devenir soft avec eux[ses coéquipiers]. Tu dois te mettre à leur place et comprendre comment ils se sentent. Tu dois prendre certaines décisions et savoir sur quel bouton appuyer pour faire passer tel ou tel joueur au niveau suivant. En tant que leader, ton job est de tirer le meilleur d’eux. Même s’ils n’aimeront pas à ce moment précis. L’une des choses que j’ai apprise c’est comment tirer le meilleur des mes coéquipiers. La plupart des gens pense que c’est facile, faire des passes, mais ça ne rend pas les gars meilleurs. Tu dois vraiment changer leur comportement.
Pour ça, je disais aux gars, quand nous étions en back to back, peu importe que nous soyons à Miami ou dans la belle ville de Chicago, on peut pas sortir faire la fête. On doit se reposer. En back to back tu joues lundi et tu rejoues mardi. Mais les gars n’écoutaient pas tu comprends ? Alors quelques fois je leur disais, je viens avec vous, on va sortir ensemble et je vais boire avec vous. Mais le matin, je frappe à votre porte à 5 heures du matin, et je leur crie « LET’S GO ». Si je sors avec vous, vous sortez avec moi. C’est comme ça que ça marche. Nous allions donc au gymnase, nous prenions le bus, nous allions à l’entraînement, nous jouions le soir même. Et ils étaient morts après ça, et ils avaient compris la leçon. »
On reconnaît bien le malade de travail qu’était Kobe Bryant. L’ancien numéro 24 savait comment faire progresser ses gars. Ce n’était pas forcément sur le terrain qu’il arrivait à mettre tout le monde sur la même longueur d’ondes mais au final, on peut dire que ça a marché, notamment avec ce groupe de 2009-2010 où lui, Derek, Pau et Ron seront très proches. Il expliquera par la suite, toujours dans la même interview, qu’il faut savoir s’amuser, mais il ne faut pas oublier l’objectif premier quand on joue avec lui. Même si ce n’est pas dans cette vidéo qu’on l’apprend, quand il était au lycée, le natif de Philly avait pour habitude de sortir avec ses amis le soir, pour faire la fête comme chaque jeune mais à 5 heures du matin, il était dans son gymnase à travailler son jeu. Peu importe que c’était un lendemain de fête ou un jour d’école. Nouvelle preuve que le garçon a une éthique de travail hors du commun et quoi qu’il en coûte, le souhait de progresser n’était jamais assez grand.
Kobe Bryant voulait être le meilleur mais plus encore, être une inspiration. Les objectifs avant tout le reste et c’est ce qui impressionnant dans son envie d’être le meilleur. Tant qu’on est en mode anecdote, autant en vous en donner une autre. Si le Mamba a voulu tirer ses lancers lorsqu’il s’est fait le tendon d’Achilles, c’était parce qu’il ne voulait pas gâcher des points, au cas où un de ses coéquipiers raterait des lancers à sa place. Encore une fois l’objectif devant le reste, en l’occurrence les playoffs dans ce cas de figure… Un monstre tout simplement alors que son pied ne répondait plus.