
NBA – Décidément, cette série nous tiendra en haleine jusqu’au bout. Dans ce Game 4 au Madison Square Garden, les Knicks avaient l’opportunité de prendre un avantage net dans la série avant de repartir au TD Garden. Et c’est chose faite. Dans un nouveau match où les Knicks ont dû cravacher pour revenir au score (jusqu’à 14 points d’avance pour Boston), les New-Yorkais ont signé un énième comeback (score final : 121-113) et plongent un peu plus les Celtics dans le doute. Surtout après la perte, sur une blessure très, très inquiétante, de Jason Tatum…
Eh oui, en plus d’avoir perdu le Game 4 au MSG, les Celtics ont perdu… Jason Tatum. Et ça, c’est le drame. Le franchise player des Celtics, en feu avec 42 points dans ce match, s’est effondré dans les dernières minutes en tentant de plonger sur un ballon. Résultat : une jambe droite qui ne répond plus, et ce ne sont pas seulement les fans des Celtics qui redoutent le pire (rupture du tendon d’Achille ?), mais bien toute la sphère NBA, tant l’image est difficile à regarder.
Si on s’en tient au match et aux performances, Jason Tatum a été monstrueux… enfin ! Et c’est bien là le drame. Tatum était enfin clutch, avait pris ses responsabilités, et a été contraint de quitter le parquet en chaise roulante dans le 4e quart, laissant les Celtics orphelins. Car, mis à part la belle perf’ de Derrick White (23 points à 6/11 à 3 points), le manque de leadership a été criant chez les C’s. On pense forcément à un Jaylen Brown bien trop discret.
Les Knicks, eux, portés par un Jalen Brunson encore une fois infaillible et impressionnant (39 points, 12 passes décisives), n’ont jamais paniqué malgré une entame compliquée. Pour la troisième fois dans cette série, ils ont attendu d’être bien menés (-14) pour commencer à jouer au basket. Une stratégie qui n’en est pas vraiment une (enfin, on espère), mais qui fonctionne pour l’instant, face à ces Celtics. Les Knicks ont repris les commandes à la fin du troisième quart-temps grâce à un run complètement dingue, et ont su garder la tête froide jusqu’au bout. Ils ont géré la fin de match à la perfection, à l’image de Jalen Brunson (évidemment), auteur du dagger sur un énorme trois points : « Ice in the veins ».
Mikal Bridges, devenu Michael Jordan prime dans le dernier quart, et Karl-Anthony Towns ont ajouté 23 points chacun, pendant qu’OG Anunoby est venu inscrire 20 points dans une victoire collective pour New York (121-113).
Il faudra désormais un miracle pour les Celtics. Ou plutôt, savoir faire ce qu’ont réussi des équipes comme les Cavs version LeBron 2016 ou les Nuggets 2020, pour inverser la tendance. Remonter un 3-1, c’est déjà rare. Mais sans Tatum ? Parce que, ne nous voilons pas la face, il ne reviendra pas… C’est un peu comme aller faire les courses sans portefeuille : techniquement possible, mais à un moment donné, ça va coincer.
Les Knicks ne sont plus qu’à une victoire de leur première finale de conférence depuis 25 ans (oui, 25 ans, l’époque où les gens regardaient des VHS et où une NBA sans LeBron James était encore une réalité). Match 5 à Boston mercredi, avec la possibilité de plier la série dans un TD Garden qui s’annonce sous haute tension. Et si jamais ça ne passe pas, retour à la maison vendredi pour finir le travail devant un public new-yorkais déjà prêt à bloquer Times Square. Bref, les Celtics n’en finissent plus de craquer, les Knicks (et Jalen Brunson) prennent toute la lumière, et nous, on se régale. Comme depuis le début de ces playoffs.
Pacers-Cavs : 80-39 à la mi-temps, encore des records dans ces playoffs
