Les Bucks prouvent aux Celtics qu’ils ne vivent pas sur la même planète : victoire +25 et Boston est envoyé violemment en vacances !!

Source photo : Gary Dineen / NBAE

De retour au Fiserv Forum, les Bucks n’avaient qu’un objectif ce soir : mettre un terme à la série et s’offrir un peu de repos. Les Celtics eux, devaient trouver un moyen de contourner l’obstacle Giannis et sauver leurs fesses. Malheureusement il semblerait que l’équipe n’a jamais cru en ses propres chances de venir chercher un résultat et sort donc par la petite porte après une saison mitigée.

Lorsqu’on voit le début de cette rencontre, c’est difficile de croire que ce sont les Celtics qui sont au pied du mur… Totalement désorganisés à l’image de Kyrie Irving qui force comme un mec bourré à 4h du mat, les Celtics encaissent un sale 8-0 de la part des Bucks. Mirotic est adroit d’entrée de partie et Giannis Antetokounmpo n’a même pas besoin d’avoir la balle en main. Brad Stevens pète un câble et envoie Marcus Morris, qu’il avait justement sorti du 5 majeur pour rebooster son banc, en grand difficulté dans cette série. Une bonne idée, l’ailier apporte sa combativité et réveille celle de ses coéquipiers. En plus de lancers obtenus, Marcus plante un tir primé, et les C’s profitent du passage de Giannis sur le banc pour pénétrer dans la raquette des Bucks, et les voilà en tête (19-18). Mais Mike Budenholzer ne reste pas sans réagir et relance son Freak ainsi que George Hill, qui vient provoquer une faute et rentrer un tir à 3-points pour redonner l’avantage aux siens : 19-22.

Placés sous le signe de l’inconstance, les Celtics vont débuter le second quart-temps comme le premier, c’est à dire avec un festival de briques : 0/7 pendant les 4 premières minutes… Eric Bledsoe et Khris Middleton ne se font pas prier et sanctionnent à chaque fois sur contre-attaque sur de jolis layups, et donnent ainsi 10 points d’avance à Milwaukee. Le plus flippant là-dedans, c’est que Giannis n’a même pas encore passé la seconde… Malgré tout, les Celtics arrivent à revenir assez miraculeusement à rester au contact au tableau d’affichage, profitant d’une brève maladresse de George Hill et cie. Mais le tir primé et le layup de Kyrie Irving ne nous y trompent pas : le meneur est catastrophique ce soir et semble déjà avoir la tête à sa future free-agency. De retour sur le parquet, Giannis vient faire parler sa puissance en pénétrations, sans oublier de servir ses potes derrière l’arc, comme Mirotic ou Brogdon, enfin de retour dans la rotation après une longue absence. Eric Bledsoe se fraie encore un chemin jusqu’au layup et vient faire péter un plomb à Al Horford, pourtant réputé pour sa zénitude. C’est dire à quel point les Celtics semblent perdus en rentrant au vestiaire sur le score de 39 à 52…

Pratiquement muet en première période, Jayson Tatum va montrer un peu de mieux au retour des vestiaires. L’ailier aux contours soignés vient vient provoquer quelques fautes dans la raquette des Bucks et obtient même un and one sur un joli layup avant de rentrer un tir extérieur. Le soucis, c’est qu’en face Khris Middleton fait exactement la même chose, et Giannis n’a toujours pas besoin de se déployer, se contentant d’aller chercher quelques lancers quand il ne conclut pas d’un dunk. L’écart au tableau d’affichage reste autour des +10 et les Celtics n’affichent à aucun moment le visage d’une équipe qui a les tripes d’aller sauver sa saison. Histoire d’enfoncer le clou, Pat Connaughton vient inscrire un tir primé et Giannis s’offre deux dunks en fin de période, après une multitude de rebonds offensifs de son équipe : 62-80.

Comme on pouvait s’y attendre, il n’y aura même pas l’once d’un comeback pendant ce dernier quart-temps. Les seuls à avoir affiché un visage digne étant Marcus Morris et Jaylen Brown. Probablement pas les plus talentueux côté Boston, mais certainement les deux qui auront toujours fait de leur mieux et joué avec hargne et envie. Les Celtics s’inclinent donc 91-116 et prouvent qu’il n’y a décidément pas de bouton on/off au basket à l’approche des playoffs et récoltent donc les pots cassés d’une saison régulière extrêmement irrégulière. Une nouvelle fois excellement coachés, les Bucks peuvent donc savourer un peu de repos avant de savoir qui des Raptors ou des 76ers viendront s’opposer à eux pour les finales de conférence Est.

Après leur contre-performance lors du Game 1, les Bucks se sont immédiatement ajustés et l’emportent donc 4 fois de suite face aux Celtics d’un Kyrie Irving une nouvelle fois méconnaissable (6/21 au tir, 1 passe pour 3 turnovers). Certains craignaient que la marche entre 1er tour de playoffs et finales de conférence soit trop haute pour Milwaukee, mais cette équipe joue comme le patron de l’Est qu’elle est. Bravo à eux ! Pour Boston en revanche, un long été s’annonce, entre les dossiers Irving, Horford ou Hayward.