Connect with us

Actualités

Les 76ers enchaînent une quatrième défaite consécutive : déjà l’heure de tirer la sonnette d’alarme ?

Source image : forbes.com

Désigné par la plupart des observateurs comme un solide prétendant au titre au début de la saison, Philadelphie déjoue tous les pronostics et remet en question l’ensemble des attentes faites autour du Process. Malgré d’impressionnantes performances de leurs cadres (surtout de Ben Simmons) hier, les 76ers n’ont pas su venir à bout des Rockets et se sont inclinés 118-108 face à un James Harden absolument stratosphérique. Un énième revers qui marque leur quatrième défaite consécutive, après Orlando, Miami et Indiana, et qui les fait pointer à la 6ème place de la Conférence Est, quand l’objectif était de caracoler en tête du classement aux côtés des Bucks. Perçu comme un match référence, l’incroyable victoire face à Milwaulkee lors du Christmas Game donnait l’impression que le collectif s’était enfin trouvé, mais il n’en est rien. S’il reste du temps et de nombreux matchs pour corriger les erreurs, l’heure est plus que jamais à la remise en question du côté de la ville de l’amour, si l’objectif est d’être de la partie au mois de Juin.

Vaincus au Game 7 en demi-finale de conférence sur un shoot d’anthologie la saison passée, les 76ers ne comptait certainement pas abandonner leur quête de titre de sitôt et c’est assoiffés d’ambitions qu’ils se sont lancés dans ce nouvel exercice 2019-2020. Plus défensif que jamais, le nouveau cinq majeur aligné affolait les pronostics et donnait à Phila une réelle allure de champion à l’aube de la saison. 37 matchs et 4 mois après, la douche est glaciale. Et pour preuve : les Sixers affichent un bilan de 23 victoires pour 14 défaites et n’en finissent plus de décevoir sur les parquets. Tantôt incroyables, tantôt très brouillons, les hommes de Brett Brown ne sont pas encore parvenus à mettre en place l’alchimie qui ferait d’elle une équipe visant le titre. La faute à un état d’esprit pas toujours au rendez-vous, à un collectif qui manque de joueurs de petite taille à faible gravité, à un Al Horford n’arrivant pas à s’intégrer et empiétant bien souvent sur les pas d’Embiid ou ceux de Tobias, ou encore à un duo qui manque définitivement de complémentarité, toujours-est-il que les Sixers n’y arrivent pas contre des équipes face auxquelles ils devraient facilement s’imposer. Si l’heure est à la panique pour certains, Joel Embiid prêche lui le calme et la confiance envers ses coéquipiers :

« Les derniers matchs ont été durs, mais tout va bien. Je n’ai pas vraiment envie de partager ce qu’il se passe en interne, mais tout va bien, j’ai le sentiment que tout le monde a un bon esprit et que nous savons que nous allons nous en sortir. Je ne parle pas beaucoup, je guide par l’exemple, mais si je sens le besoin de dire quelque chose, je le ferai. C’est ce que doit faire un leader. Tout le monde a la liberté de faire ce qu’il souhaite, nous ne sommes pas en droit. Je suis le plus ancien ici, Ben aussi. J’aime qu’on me dise ce que je ne fais pas le mieux, et chaque fois que je fais quelque chose de mal, ces gars vont me le faire savoir. Nous sommes humbles, nous voulons apprendre, nous voulons progresser… Cela n’a aucun sens si les gens ont peur de parler, tout le monde a la liberté, c’est la culture que nous avons. Il ne se passe absolument rien. »

Évidemment, Embiid est forcé de botter en touche lorsqu’est évoqué le début de saison des siens, car Phila n’aurait rien à gagner à ce que le meilleur joueur de son équipe se mette en scène en dénonçant les torts de chacun, ou bien les problèmes évidents du roster. Car la situation est encore plus inquiétante qu’elle ne paraît. Avec l’un des cinq majeur les plus talentueux de la ligue, les 76ers se reposent parfois sur leurs acquis en laissant filer quelques matchs, en jouant quelques rencontres en claquettes, sans faire preuve de hargne. Une attitude déconcertante qui commence à devenir une habitude et qui s’avère de plus en plus difficile à masquer, tant les pertes de balle hasardeuses se multiplient, tant les efforts (offensifs comme défensifs) ne sont pas faits, tant le projet commence à voler en éclat. Certes, Phila a été capable de statement game, mais au final, les Sixers deviennent le genre d’équipe imprévisible qui peut regarder dans les yeux n’importe quelle équipe de la ligue mais également se faire renverser par une équipe bien plus faible sur le papier. Une attitude que ne cautionne absolument pas Coach Brett Brown :

« C’est inacceptable. Je coache et vis complètement ma vie en pensant que les bonnes choses s’additionnent, vous ne cliquez pas sur un bouton et ça y est, nous sommes au mois d’Avril. Ce n’est pas comme ça que je conçois quoi que ce soit, et nous avons partagé cette notion aujourd’hui. Ce sont des choses que je dois constamment leur rappeler, parfois plus que je ne le devrais »

En plus de faire preuve de désinvolture et de se donner sérieusement uniquement contre les grosses équipes, les 76ers manquent cruellement de repères et doivent faire face à des problèmes de roster évidents : manque de playmaking, manque de shoot, manque de petits, manque d’agressivité… A tel point que les joueurs en viennent à dénaturer leur jeu ; Josh Richardson passe désormais sa vie en spot-up shooter, ce qui n’est définitivement pas sa vocation ; Joel Embiid continue de squatter la ligne à trois points pour laisser la raquette libre à Horford et Simmons ; Harris peine à se montrer aussi efficace qu’à son époque Clippers et multiplie les mauvais choix ; Horford, ancienne pierre angulaire des systèmes de Brad Stevens aux Celtics, se retrouve relégué à un simple rôle de défenseur qui prend des rebonds offrant une solution de catch & shoot ; enfin, Ben n’arrive toujours pas à surmonter ses démons au shoot (malgré 2 trois points inscrits cette saison, miracle) ainsi qu’a l’agressivité, quand bien même son match hier face aux Rockets fut une véritable démonstration de l’étendue de son talent.

Alors, que faire ? Envisager un trade ? Virer Brett Brown ? Attendre le réveil d’Embiid et le bon alignement des planètes ? Si un trade ne semble clairement pas être dans les plans des 76ers, nous ne sommes jamais à l’abri d’une bombe en NBA, surtout quand des joueurs comme D’Angelo Russell (qui pourrait offrir une excellente solution de Pick&Roll et de shoot) peuvent être récupérés contre une bonne contre-partie. Mais c’est à ce moment que tout se complique. Car après avoir fait tapis sur AL et Tobias cet été, les 76ers n’ont plus de marge salariale et on les voit mal se séparer de leur duo de jeunes superstars, comme il est peu probable d’imaginer une équipe accepter les contrats d’Horford ou d’Harris. Si le licenciement du coach pourrait s’avérer être une excellente solution elle aussi, lui qui est contesté depuis plusieurs années déjà, rien ne dit que les joueurs changeront de mentalité avec l’arrivée d’un nouvel entraîneur, et casser le peu de repères qu’il reste aux joueurs pourrait être un grand risque. Pour Embiid, cela ne fait aucun doute : l’ascension du Process doit passer par une prise de conscience de chacun, et par une évolution du shoot de son pote Ben.

« Nous devons juste nous regarder et constater ce que nous pouvons améliorer individuellement, nous devons nous aider les uns les autres même si cela implique de sortir de sa zone de confort, pour le bien de l’équipe. Ce qui veut dire que si vous avez un espace pour shooter, vous devez le faire. Nous avons besoin que tout le monde adhère à cela et nous irons bien, tout ira bien. Nous cherchons encore notre rythme, nous n’avons pas été tous en bonne santé. Comme je l’ai dis, tout ira bien »

Si Embiid accorde une confiance aveugle aux siens pour réagir, cette réaction se fait longuement attendre et il serait temps que les joueurs se mettent au diapason pour tirer dans le même sens et trouver de la cohérence dans leur jeu. Car quand bien même elle reste une équipe défensive de haute volée, il ne suffira pas d’appuyer sur le bouton « Playoffs » pour rejoindre les Finales NBA.

Click to comment

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Nouvelle superstar d’ESPN, l’histoire incroyable de Malika Andrews

L’incident d’une vie : Marcus Smart a failli se faire fumer par un gangster des Bloods

More in Actualités