Les pauses NBA, qu’elles soient voulues ou non, permettent de se replonger dans des histoires moins connues. On se dirige vers la période AAU d’un Zion Williamson. Le joueur a déjà un succès immense pour ses immenses mixtapes. Tout le pays le connaît et un dénommé Bryson Bishop. Petit blanc maigrichon, qui ne paye pas de mine mais une image va changer à jamais la vision que sa ville avait de lui. Nous sommes le 17 février 2017, le garçon n’est qu’en 4ème et son coach lui dit une chose « Ne le lâche pas ». Son entraîneur parle de Zion Williamson car oui, Bryson Bishop a pour mission de stopper le futur meilleur lycéen du pays le temps d’une action. Plus de 50 kilos et 30 centimètres de différence, le garçon raconte : « J’étais nerveux. J’ai regardé tous ses highlights et tu ne vois pas un grand gars comme lui tous les jours. J’applaudissais pour me hyper. »
We have found Zion Williamson's kryptonite 😳@sportsrfunnypod pic.twitter.com/yuB5F3ixLr
— George Jarjour (@gjarjour) March 20, 2020
Zion Willamson marque 38 points et son équipe l’emportera largement. Pour une fois, ses stats et la victoire ne seront pas importants. L’image que tout le monde voit est un gamin en train de ne pas reculer face à Zion Williamson. Il lui applaudit à la gueule, il ne recule pas, il le pousse même. Une grande image de basket où on retiendra plus le cœur que la taille. L’histoire ne s’arrête pas là. Zion Williamson ne se sent pas respecté. Il réalise un one man show à son tour, en dunkant sur tout ce qui bouge. Naturellement la « boite » (système défensif qui équivaut à la défense de Toronto sur Curry lors du game 5 des dernières finales) ne marche pas mais de l’autre côté du terrain Bishop prend feu à 3 points. Le public est assourdissant et sans le savoir, il assiste à un match historique.
Avant de partir à Duke, l’ironie fera que le « petit » se fera transférer… Dans le même lycée que Zion et les deux deviendront coéquipiers. Ils partageront une saison ensemble et deviendront amis. Il décide de partir par la suite, pour avoir plus de temps de jeu mais ce n’est pas ce qui est à retenir. Il pourra dire à ses enfants un jour, j’ai joué contre et avec Zion Williamson, et des millions de personnes pourront vous dire que je n’ai jamais reculé. On ne le sait pas encore, lui non plus, mais il s’agira peut être de l’un des meilleurs basketteurs de l’histoire. En tout cas, il en prend le chemin.