La NCAA avait annoncé à la fin 2019 travailler sur un projet permettant aux jeunes athlètes d’être autorisés à être payés pour des publicités ou des partenariats. Ce changement a donc été accepté et devrait voir le jour dans les prochains mois. On peut directement le lier à une envie de freiner la fuite des plus prometteurs jeunes basketteurs du pays vers la G-League et les championnats étrangers.
On avait déjà évoqué le sujet en octobre 2019, cette fois-ci, c’est chose faite ! Le Conseil supérieur de la NCAA a confirmé ce mercredi sa décision d’autoriser les joueurs universitaires à toucher de l’argent grâce à l’utilisation de leurs noms, images et apparences et a présenté un plan expliquant le changement de sa politique. Ces contrats devront cependant provenir de tiers, le principal élément voulu par la NCAA restant que le joueur ne deviennent pas salariés de leurs universités et ne servent pas de celles-ci pour leur promotion personnelle. Cependant, le processus reste encore loin d’être terminé : les différentes recommandations de la direction de la NCAA vont être transmises aux directions des trois divisions du championnat universitaire. Selon les informations de Billy Witz du New York Times, ces changements devraient être acceptés en janvier 2021 et seraient donc mis en place à l’entame de la saison 2021-2022. Pour autant, cet élément, déjà vu comme une nette progression, reste cependant assez limité puisque profitant uniquement aux joueurs les plus plébiscités par le public, ce que l’on peut vérifier par le nombre d’abonnés sur les différents réseaux sociaux. Ces mesures ne profiteront donc qu’aux prospects les plus entourés de « hype« , soit quelques jeunes des plus grandes universités telles que Duke, Kentucky, UCLA ou North Carolina.
Alors que le très réputé championnat universitaire de basket-ball est au milieu des débats depuis plusieurs semaines, cette annonce tombe à pique. En effet, en plus des revendications de rémunération pour tous notamment portées par certains joueurs NBA, dont LeBron James, ou encore James Harden et Russell Westbrook, s’ajoutent une remise en cause de la compétition. Pour cause, depuis plusieurs semaines, on assiste à la multiplication des cas de jeunes prospects sortant du lycée et annonçant leur choix de rejoindre un programme d’entraînement spécifique ou la G-League pour préparer au mieux la draft NBA. Parmi ces derniers, on retrouve entre autres Jalen Green, annoncé en tête de la draft session 2021, Isaiah Todd et Daishen Nix. Ce dernier s’était déjà mis d’accord avec l’université d’UCLA pour jouer dans son équipe pour la saison 2020-2021 et est revenu sur sa décision avant d’annoncer finalement lui aussi avoir décidé de rejoindre l’antichambre de la NBA pour optimiser ses chances d’être drafté. On peut également penser au cas de Lamelo Ball, même si les conditions sont légèrement différentes. Le benjamin de la fratrie Ball ayant déjà joué en professionnel lors de son passage en Lituanie, ce dernier n’a donc pas évoluer en NCAA et s’est tourné vers le championnat Australien pour préparer sa draft. Officiellement inscrit à la draft et annoncé dans les premiers choix de la cuvée de cette année, le meneur de 18 ans ne semble pas avoir pâti de son peu répandu cursus.
Même si cette décision semble être positive pour le championnat universitaire, pas sûr qu’elle suffise à relancer complètement la machine et à la refonder suffisamment pour à nouveau séduire les jeunes talents du pays. Ces derniers, médiatisés de plus en plus jeunes, comprennent que la NCAA n’est pas le seul moyen d’arriver en NBA, et que d’autres voies (rémunérées) peuvent aussi convenir.
Source de l’article : NY Times