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La draft, cette science inexacte : entre busts et steals, il n’y a qu’un pas !

Source photo : Pounding the rock

Chaque année, le premier pick de la draft est considéré comme le Graal pour les équipes en manque de résultat. Obtenir ce premier choix, c’est pouvoir drafter le meilleur joueur disponible, mais c’est aussi le luxe de pouvoir choisir le joueur que l’on veut. Le meilleur joueur, le meilleur potentiel de la cuvée, la prochaine sensation, ou le prochain joueur de toute une génération, tel est le but ultime pour les équipes en reconstruction. Mais la draft, ce n’est pas qu’une affaire de « qui a obtenu le meilleur choix à la lottery ».

L’Histoire, avec un grand H, nous l’a démontré plusieurs fois. Et les Blazers s’en souviennent bien… Laisser passer Michael Jordan puis Kevin Durant. Les Wolves qui prennent Rubio et Flynn devant Stephen Curry. La draft, c’est aussi avoir du pif, et un peu de chance. Que seraient les Warriors s’il n’avaient pas pu prendre celui qui est devenu le meilleur shooteur de l’histoire ? Que seraient les Wolves avec celui-ci ? Tant de questions qui se posent quand on parle de la draft. On peut aussi se poser la question pour les joueurs. Quel type de joueur serait Curry s’il avait atterri dans le froid du Minnesota ? Car le management d’une équipe compte beaucoup dans le développement d’un rookie. Ce n’est pas pareil d’arriver au Heat, dans les mains de Erik Spoelstra et Pat Riley, que dans le marasme des Knicks, où la pression du résultat chez les fans peut être trop forte pour un gamin de 19 ans. C’est aussi ça qui peut faire d’un joueur un bust, ou un steal. Revenons sur trois busts et trois steals qui nous ont marqué dans l’histoire de la ligue.

Les busts

Commençons par l’évidence, Kwame Brown. Drafté par… Michael Jordan et les Wizards en première position de la cuvée 2001, Brown était un pivot super athlétique de deux mètres dix. Gros talent au lycée, il n’a jamais réussi à se faire à la NBA, dans une époque où le seul pivot dominant était le Shaq. Même s’il est resté 12 ans dans la ligue, il n’aura jamais rien montré. Une seule saison au dessus des 10 points de moyenne (10,9 en 2004), pas une saison au dessus de 8 rebonds, Kwame a déçu. Après ses 4 années aux Wizards, il passe un peu de temps chez les Lakers post Shaq, sans jamais réussir à s’imposer face aux pivots de son équipe : Chris Mihm et le rookie Andrew Bynum. Il va ensuite errer de franchise en franchise pour terminer sa carrière avec 6,6 points et 5,5 rebonds de moyenne.

Passons à un autre numéro un, Anthony Bennett. Drafté en 2013 par les Cavaliers, dans une cuvée pour le moins incertaine. Nerlens Noël était prévu à la première place mais une blessure au genou le fait redescendre à la 6e place. Bennett était un beau bestiau, physique qui jouait avec beaucoup d’intensité au lycée et à la fac, où il termine sa première saison avec 16 points et 8 rebonds. Un peu petit pour un poste 4, il compensait par son physique et son envergure. Ce qui attirait les franchises, c’était son potentiel. Raté. Arrivé au camp d’entraînement en surpoids suite à une opération à l’épaule, son début de saison est chaotique : 0/15 au tir lors de ses 4 premiers matchs… Mais ça ne s’arrête pas là. Lors de ses 10 premiers matchs, il affiche des moyennes de 1,3 point, 2,5 rebonds, à 13,5 % au tir !! Probablement le plus grand bust de l’histoire.

Adam Morrison est sûrement l’une des plus grosses déceptions par rapport à sa saison universitaire, avec circonstances atténuantes. Il est drafté en numéro trois de la cuvée 2006, par… Michael Jordan. Tiens, encore lui. Décidément, MJ n’est pas fait pour ça. Morrison était le meilleur scoreur de cette draft, avec 28 points de moyenne lors de sa saison junior à Gonzaga. Il réalise une première saison prometteuse, ce malgré une défense catastrophique et des pourcentages douteux, qui lui feront d’ailleurs perdre son spot de starter. Mais le pire est à venir. Lors de la pré-saison en 2007, il se fait les ligaments croisés en défendant sur Luke Walton et rate donc toute la saison 2007-2008. Lors de son retour, il ne joue que 15 minutes par match, et se fait échanger aux Lakers, où il gagnera deux titres en 2009 et 2010 pour se consoler, en bout de banc. Après une tentative en Europe, il essaie de faire un retour en NBA qui s’avérera être un échec.

Mention : Darko Milicic en 2 devant Wade, Melo, et Bosh, c’est solide dans le classement du bust.

Les steals

Évidemment, nous commençons par Manu Ginobili. Oh oui, les Spurs ont eu du pif. Drafté à la 57e position de la draft 1999, à un moment où plus personne ne regarde, les Spurs réalisent probablement le plus gros steal de l’histoire. Après sa draft, il reste en Europe jusqu’en 2002, en Italie plus précisément, où il remporte le championnat d’Italie avec Bologne en 2001, ainsi que la Coupe d’Italie en 2001 et 2002. Cerise sur le gâteau, il remporte aussi l’Euroleague en 2001 et est nommé MVP. En 2002, juste avant de rejoindre la grande ligue, il mène l’Argentine à la seconde place des championnats du monde, et se révèle aux américains. Il passera ensuite 16 saisons chez les Spurs, et fait maintenant partie du trio qui a gagné le plus de matchs dans l’histoire de la NBA. Il remporte 4 titres, est élu meilleur 6e homme en 2008, obtient deux étoiles de All-Star et nommé deux fois dans le troisième meilleur cinq de la saison. Manu et son génie en auront marqué plus d’un.

Peu de joueurs deviennent le plus grand joueur de l’histoire d’une franchise en étant drafté à la 48e position. C’est pourtant ce qu’a fait Marc Gasol. Son aîné, Pau, jouait alors à Memphis. Et il était très bon. Marc ne rejoint pas la NBA toute de suite, restant une saison de plus en Europe, à Gérone. Avant la début de la saison 2008, il est envoyé chez… les Grizzlies, en échange de… son frère Pau. Les deux équipes sortent finalement toutes les deux gagnantes de ce trade. Pau va remporter des titres, et Marc fait la carrière qu’on lui connaît. Il commence avec une première saison prometteuse à 12 points et 7 rebonds de moyenne. Ses stats augmentent assez peu, mis à part sa saison 2017 (19 points de moyenne), mais son impact augmente. Patron de la défense du grit and grind avec Tony Allen, il emmène son équipe en finale de conférence en 2013, et remporte cette année là le titre de défenseur de l’année.

L’un des plus grands tireurs à trois points de l’histoire a été drafté en 51e position. Il s’agit bien sûr de Kyle Korver. Il se situe actuellement à la 4e place des tireurs les plus prolifiques. Même s’il est un joueur unidimensionnel, le sosie d’Ashton Kutcher a toujours bénéficié de temps de jeu grâce à son tir à trois points élite. 42,3 % en carrière, sur ses 17 saisons. Il aura été une des pièces maîtresses de cette équipe des Hawks qui est allée chercher les 60 victoires, et aura même été nommé All-Star cette saison là, en 2015. Shooteur formidable et longévité hors du commun, Kyle Korver est définitivement un steal qui nous a marqué.

Mention : notre Tony P national, drafté en 28e place en 2001 !

Comme quoi, ce n’est pas toujours facile de drafter. Si certains steals sont des hall of famers, on a déjà oublié ceux qui n’auront pas réussi à s’adapter en NBA. La draft est un travail compliqué, car il n’est pas instantané. Il faut développer les joueurs et c’est probablement ça le plus dur. Certains auraient pu devenir légendaires s’ils avaient été choisis par une autre franchise, d’autres seraient devenus des busts.

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